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de surface, les restaurateurs et les

lingères; ou encore dans le technique

d’exploitation, où se dénichent les in-

génieurs, les électroniciens, les électri-

ciens, les peintres et les menuisiers.

Cette diversité professionnelle n’a rien

de simplement décoratif: depuis 2012,

le CHU de Liège a engagé davantage

d’ouvriers que de médecins, à peine

moins que d’infirmiers. Et en ouvrant

l’œil, on peut même y croiser des des-

sinateurs.

É

lectricien dans un hôpital,

ce n’est pas tout à fait le

même job que dans une

entreprise de construc-

tion en bâtiment. Les « clients »

à satisfaire sont souvent... des

patients. Le point sur un métier

pas seulement technique.

Wesley Cardon, 32 ans, travaille de-

puis dix ans au CHU de Liège comme

agent spécialisé en électricité. Élec-

tromécanicien de formation, il assure

l’entretien et le dépannage des instal-

lations et des équipements techniques

dans les différents bâtiments. Avec

principalement en charge les systèmes

de télécommunication, indispen-

sables au bon fonctionnement de l’hô-

pital au quotidien: les systèmes d’ap-

pel des infirmiers, des intensivistes

ou des anesthésites-réanimateurs, les

installations téléphoniques et de re-

cherche-personnes, etc. Une gestion

qui réclame une certaine autonomie:

«On est assez peu nombreux à maîtri-

ser le programme de gestion de la cen-

trale téléphonique»

, confie-t-il.

Pourtant aucune journée ne se res-

semble:

«Le travail est plutôt diversi-

fié,

remarque Wesley Cardon.

À côté

du terrain, il y a aussi pas mal de tra-

vail de bureau, c’est assez équilibré»

.

Le travail de terrain ne se limite d’ail-

leurs pas aux tâches de maintenance

et de prévention des installations exis-

tantes. Aménager les locaux avec de

nouvelles installations électriques fait

aussi partie du boulot.

DES RÈGLESDE SÉCURITÉ

TRÈS STRICTES

L’électricien est aussi amené à tra-

vailler en équipe et à collaborer avec

toutes sortes de gens, comme l’ex-

plique Beraldo Casalicchio, respon-

sable du service exploitation des sites:

«Avec le personnel du CHU, bien en-

tendu, et avec les fournisseurs. Mais

aussi avec des firmes extérieures aux-

quelles on sous-traite lorsque le travail

est important. Dans ce cas, on assure

la supervision et le suivi du chantier»

.

Rarement isolé, l’agent spécialisé en

électricité au CHU doit posséder un

certain nombre de qualités.

«Il faut

être précis, propre et autonome dans

son travail, insiste Beraldo Casalicchio.

Et surtout, il s’agit d’être très vigilant

sur la sécurité des patients, mais aussi

de ses collaborateurs et de l’ensemble

du personnel de l’hôpital»

. Plus encore

qu’ailleurs, les règles de sécurité sont

particulièrement strictes au CHU de

Liège. Notamment parce que les élec-

triciens peuvent rarement travailler

hors tension, afin de ne pas déranger

le bon fonctionnement du service.

LE CONFORTDUPATIENT

AVANT TOUT

Le plus important dans le métier?

Pour Wesley Cardon,

«c’est d’être ou-

vert par rapport aux patients, et d’avoir

toujours en tête que c’est le bonheur et

le confort du patient qui comptent

avant tout»

.

Au-delà des compétences techniques,

la fonction suppose aussi une fibre

relationnelle, le sens du contact et du

respect des patients. De fait, Wesley

Cardon les côtoie régulièrement pour

toutes sortes de travaux réalisés dans

les chambres. C’est lui qu’on appelle à

la rescousse dès que l’écran de télévi-

sion se brouille, que le téléphone gré-

sille ou que l’appel infirmier demeure

silencieux.

À LA LOUPE

Électricien dans un hôpital

EMPLOI

250 nuances

de métiers

P

our travailler à l’hôpital,

il ne faut pas nécessaire-

ment détenir undiplôme

demédecine. Car au-delà

des blouses blanches, les hôpi-

taux abritent une fouledemé-

tiers différents, parfois insoup-

çonnés... En région liégeoise,

lapalmeduplus gros employeur

hospitalier revient auCHU, avec

plus de5000 salariés.

Pas moins de 800 personnes sont re-

crutées au CHU de Liège chaque an-

née. Autant dire que les ressources

humaines ont du pain sur la planche.

On songe d’abord naturellement aux

professions médicales: au total, on dé-

nombre plus de 900médecins, chirur-

giens, anesthésistes-réanimateurs et

spécialistes de tout poil. Puis viennent

à l’esprit les infirmiers et infirmières,

qui représentent un tiers des effec-

tifs, les pharmaciens et le paramédi-

cal: kinésithérapeutes, psychologues,

ergothérapeutes, etc.

«Mais il y a aussi

tout le personnel nonmédical, avec une

grande diversité de métiers, explique

Sabine Billet, responsable du service

recrutement. On compte environ 250

métiers différents au CHU!»

.

«À la différence d’autres hôpitaux, le

CHU n’a pas seulement une vocation

clinique, mais aussi d’enseignement et

de recherche»

, rappelle Sabine Billet.

Raison pour laquelle les médecins y

endossent souvent une double, voire

une triple casquette lorsqu’ils sont en

même temps professeurs et/ou cher-

cheurs. De plus, certaines carrières

restent purement scientifiques, sans

être associées à un rôle médical.

Comme dans toute entreprise, le

management et les fonctions admi-

nistratives occupent une place non

négligeable, qu’il s’agisse de la gestion

financière ou juridique, des ressources

humaines, de la communication ou

encore de l’accueil. Cependant, l’éta-

blissement hospitalier héberge encore

quantité d’autres métiers moins atten-

dus, de l’informaticien à l’assistante

sociale en passant par l’esthéticienne.

Dans le secteur médico-technique, où

se logent les techniciens de laboratoire

ou d’imagerie médicale; dans la logis-

tique, où cohabitent les techniciennes