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U

ne femme sur 8 est

touchée par un cancer

du sein et 9.500

nouveaux cas sont

détectés chaque année en

Belgique : l’équivalent de

25 cas par jour. Seul un quart

de celles-là feront restaurer

leur poitrine meurtie

50% des femmes atteinte d’une tu-

meur au sein refusent d’emblée une

opération de chirurgie esthétique,

et seule une femme sur deux de

la moitié restante fera "nalement

restaurer sa poitrine meurtrie. Ce

8 mars, le CHU a donc dédié son

troisième dé"lé de lingerie spécia-

lisée et de prothèses capillaires à

«

celles qui restent femmes, même

mutilées, et qui méritent peut-être

plus encore que les autres que l’on

le leur rappelle ce jour-là

».

«

Quand on reçoit un diagnostic

de cancer, se retrouver seule est

extrêmement dur

», explique Anne

Skévée, in"rmière de liaison de la

Clinique du Sein. «

Voilà pourquoi

l’in%rmière de liaison porte bien

son nom : elle fait le lien entre la

patiente, souvent démunie, et le

médecin, à qui elle n’ose pas tou-

jours poser toutes ses questions.

Elle répond, notamment, à toutes

les interrogations des patientes,

mais aussi leur mari (et, parfois,

leurs enfants) sur le traitement et

sur ses suites, physiques et psycho-

logiques.

»

LA FÉMINITÉ AU QUOTIDIEN

Car la maternité, la féminité, la vie

sexuelle et la façon de s’habiller et

de se percevoir sont également at-

teintes par le cancer du sein : «

La

féminité ne passe pas que par cet

organe-là, mais il est important

que les patientes se sentent toujours

jolies, féminines et sexy

», poursuit

l’in"rmière. «

Nous n’avons pas

de monopole ou de partenariats

exclusifs avec des prothésistes ou

des bandagistes mais, au fur et à

mesure des années, je reçois des re-

tours de la part des patientes. Elles

m’appellent ou viennent me voir,

elles parlent des boutiques, de la

qualité du matériel et des conseils

reçus : le matériel doit être entre-

tenu et correctement mis en place

pour être agréable à porter. Nous

travaillons donc essentiellement

avec des gens dont nous avons eu

des échos positifs.

»

Consacré aux prothèses capillaires

(perruques, turbans…) et mam-

maires, le dé"lé du CHU présente,

chaque année, des pièces de bal-

néaire, vêtements de nuit et lingerie

«

très %nes, très jolies, très agréables

à porter. La seule di+érence avec la

lingerie classique est qu’elles sont

munies d’une petite poche destinées

à recevoir la prothèse. Il n’y a que

la patiente qui ne soit pas leurrée :

le soir, quand elle se déshabille, elle

retombe sur sa cicatrice. Mais, toute

la journée, elle donne le change avec

quelque chose de très joli.

»

F.S.

Plus d’infos sur les partenaires du

dé"lé du CHU, contactez :

ANNE SKÉVÉE :

anne.skevee@chu.ulg.ac.be

04 284 42 67

CANCER DU SEIN

Belle, après aussi…

UN ÉTRANGE CADEAU

Cœurs tendres

& petites mains

es patientes de la Clinique

du Sein du CHU reçoivent

toutes un étrange cadeau.

« Il n’est pas spécialement

joli, mais il est réellement

fabriqué avec amour. Il est

accompagné d’une lettre

touchante et, surtout, il est

parfaitement adapté à la

morphologie du dessous d’un

bras », sourit Anne Skévée.

«

Il

», c’est le Couseincoeur, conçu

par un chirurgien américain pour

soulager et protéger les zones trai-

tées et opérées chez les patientes

atteintes d’un cancer du sein : «

Les

douleurs sous le bras, causées par

l’œdème des vaisseaux lympha-

tiques, sont importantes après une

opération du sein. Le Couseincoeur

permet également de diminuer la

pression du bras sur les cicatrices.

En%n, il apporte une protection ef-

%cace en cas de mouvements brus-

ques ou imprévus et peut être utilisé

en voiture, glissé entre le haut du

corps et la ceinture de sécurité pour

éviter toute pression excessive sur la

zone sensible.

»

Confectionné dans les locaux de

la section Mode et Habillement du

Centre d’Enseignement libre S2J

de Liège (l’ancien Institut Saint Sé-

pulcre), le Couseincoeur représente

un dé" pour les élèves, qui doivent

suivre scrupuleusement le patron

et les indications de son concepteur

en termes de forme et de volume.

Il est aussi, espèrent-ils dans leur

courrier, «

un petit cadeau qui vous

apportera un petit rayon de soleil

et vous aidera dans votre convales-

cence

».

Au cours des années scolaires 2014

et 2015, les élèves du S2J ont "nan-

cé, réalisé et o/ert 380 «

coussins

du cœur

». Ils ont décidé de réitérer

l’opération cette année.

Les coussins « cœur » cousus avec amour.

© D.R.

Anne Skévée - Infirmière de liaison