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hôpitaux, dont le CHU de Liège, ont

informatisé leurs dossiers médicaux.

On est donc passé progressivement

des copies papier à un enregistre-

ment sur CD-rom. Quelques 2000

demandes parviennent ainsi chaque

année au CHU. Depuis 2015, cette

demande de consultation de son

dossier par le patient peut s’effectuer

par email.

Depuis début juin, le dossier médical

du CHU de Liège est accessible par

internet via le Réseau Santé Wallon.

LE BON SENS DES MÉDECINS

Le Conseil de l’Ordre des Médecins,

qui était jusqu’alors opposé à l’accès

du patient à son dossier par inter-

net, a revu sa position en septembre

2015 :

- La consultation du dossier pa-

tient en présence du médecin qui

l’a constitué permet au patient de

recevoir toutes les explications

nécessaires à la bonne compréhen-

sion des données qu’il contient.

Cela étant, le patient a le droit de

consulter le dossier le concernant

hors de la présence du médecin qui

l’a constitué.

- L’accès du patient, via internet, à

son dossier médical informatisé

peut favoriser le développement

de son «

empowerment

» face à sa

situation médicale. On pense en

particulier à la consultation par

le patient, en temps réel, des pa-

ramètres déterminant l’éventuelle

adaptation de sa thérapeutique.

Cet accès ne se substitue pas au

devoir du médecin d’informer per-

sonnellement son patient, pas plus

qu’il ne l’en décharge.

Ce partage d’informations est ce-

pendant conditionné à des règles de

bon sens :

1.

L’interdiction formelle des

employeurs/assureurs de pouvoir

faire usage de ces informations ;

2.

Le patient ne doit jamais

découvrir les résultats avant son

médecin. Un délai est ainsi prévu

avant que le patient puisse voir

ses documents. Ce délai d’accès

(qui est par défaut de

30 jours au CHU de Liège) peut

cependant être réduit jusqu’à un

accès immédiat pour certains

documents comme par exemple

des certificats.

3.

Enfin, c’est le médecin auteur

du document qui décide si le

document peut être accessible

au patient. S’il estime qu’un

document risque d’être

préjudiciable au patient,

il peut en bloquer l’accès.

«

Nous construisons un système

en collaboration avec le patient

pour une ouverture progressive et

réfléchie de ses accès, via un inter-

médiaire soucieux de la protection

de sa vie privée

».

VOTRE DOSSIER

PAR

INTERNET!

LAWALLONIE

ET LE CHU DE LIÈGE

À LA POINTE

En 2005, le projet-pilote fédéral visant à centraliser les initiatives de

dossier partagé informatisé échouent. Des subsides sont dès lors al-

loués aux associations de télématiques wallonnes et flamandes pour

le développement de plateformes informatiques. En Flandre, cer-

tains font cavalier seul ; en Wallonie, les associations de télématique

se sont associées dès 2005 au sein de la FRATEM (Fédération Ré-

gionale des Associations de Télématique Médicale) pour mettre en

production dès 2011 le Réseau Santé Wallon et donner une longueur

d’avance à la Wallonie. Tous les hôpitaux généraux wallons sont actifs

dans le RSW. Les hôpitaux psychiatriques, les laboratoires privés et

les centres d’imagerie médicale privés sont en train de rejoindre le

RSW, comme les médecins généralistes et spécialistes.

66%

des médecins

généralistes et

spécialistes wallons

utilisent le RSW

20%

des patients wallons

sont inscrits sur

le RSW avec une

croissance impor-

tante de 32.000

patients par mois

20 MILLIONS

de documents sont

indexés sur le RSW

Vous inscrire en direct ou en passant par votre médecin traitant.

© D.R.