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Le service d’ophtalmologie du CHU de
Liège est l’un des plus grands centres du
pays, sous la direction du Pr JeanMarie
Rakic: on y traite plus de 100 patients
atteints de glaucome par semaine. A l’oc-
casionde la semaine du glaucome, du 12
au 18mars, il organise trois journées de
dépistage(s) gratuit(s) dans la grande ver-
rière du Sart Tilman les 15, 16 et 17mars.
SENSIBILISATION - DÉPISTAGE GRATUIIT
Le glaucome, maladie neuro-dégéné-
rative, génétique, asymptomatique et
insidieuse du nerf optique, touche 2 %
de la population de plus de 40 ans et
7% des personnes âgées de plus de 70
ans. Il induit la mort progressive des
cellules et des fibres nerveuses du nerf
optique, ce qui peut conduire à la cécité.
On constate en outre, dans la plupart
des cas, une hypertonie intraoculaire
(élévation de la pression intraoculaire).
PERTE DUCHAMPVISUEL
ETDOULEURSOCULAIRES
Il existe différentes formes de glaucome,
principalement le chronique à angle ou-
vert,insidieuxetasymptomatique,etl’aigu
à angle fermé, qui semanifeste par l'appa-
rition soudaine d'une douleur sourde et
persistante, associée à des nausées et des
troubles de la vision. Cependant le glauco-
me peut aussi toucher très rarement l’en-
fant (glaucome congénital) et l’adolescent
(glaucome juvénile), ou se déclencher à la
suited’untraumatismeoud’uneautrema-
ladie de l’œil, comme une inflammation.
Lorsque les effets duglaucomedeviennent
perceptibles (au début de la pathologie, le
cerveau« corrige » la vue), les détails situés
en périphérie du champ visuel s’effacent.
Ces zones augmentent progressivement
jusqu’à ce que le champ visuel s’éteigne.
Mercredi 15 et jeudi 16 mars 2017
de 13h30 à 16h30
de 9h00 à 16h30
Vendredi 17 mars 2017
Les personnes atteintes de glaucome ont une vision partielle de la réalité
Le glaucome peut rendre aveugle
s'il n'est pas détecté à temps
Semaine mondiale du GLAUCOME
Avez-vous vu le bus ?
Crédit photo :Hôpital ophtalmique Jules-Gonin
au CHU de Liège - Sart Tilman
(dans la grande verrière)
Dépistage gratuit
Crédit photo : www.cphv.ch
GLAUCOME:
QUAND LE MONDE
[RÉTRÉCIT]
COMMENT PRÉVENIR?
COMMENT GUÉRIR?
Le traitement du glaucome n’est pas curatif : son objectif est de ralentir la progression de la maladie.
Trois types de traitements sont actuellement disponibles :
LES COLLYRES,
qui vont soit accroitre l’évacuation de l’humeur aqueuse, soit en réduire la production et ainsi
diminuerlapressionintraoculaire.Letraitementdoitêtrepersonnaliséenfonctiondesonefficacité, delatolérance
et la compliance du patient et ce, durant toute sa vie.
LE LASER
(SLTouALT),quipermetderéduireessentiellementlarésistanceàl’écoulementdel’humeuraqueuse
en impactant le trabéculum. L’efficacité de ce traitement est limitée enmoyenne à une durée de deux ans.
LACHIRURGIE:
latrabéculectomieestlaseuletechniquechirurgicaled’applicationdanslesglaucomesàangle
fermé : elle crée une communication entre l’intérieur et l’extérieur de l’œil, de façon à améliorer l’écoulement
de l’humeur aqueuse. Pour les glaucomes à angle ouvert, on envisagera également la sclérectomie profonde et la
viscocanalostomie, ou leur évolution plus récente, la canaloplastie. Il ne s’agit plus ici d’interventions pénétrantes
avec ouverture entre le globe oculaire et l’extérieurmais biend’un pelageminutieux du trabéculum, demanière à
permettre à l’humeur aqueuse de percoler au travers de celui-ci. Ces différentes techniques sont utilisées au stade
modérévoireavancéduglaucome.Unenouvelleèrechirurgicales’estégalementouverte,récemment,aveclesMIGS
(Minimallyinvasiveglaucomasurgery),quiaugmententlespossibilitésthérapeutiqueschezdespatientsàunstade
plus précoce du glaucome : le CHUde Liège est à ce jour le seul centrewallon à proposer le XenAquesys Implant.
Puisque seul un dépistage précoce permet de ralentir les effets de la maladie, il est conseillé de se rendre chez un
ophtalmologue une fois par an à partir de 40-45 ans. Un dépistage plus précoce et régulier est à prévoir chez les
patients ayant des antécédents familiaux de glaucome.
Actuellement, seuls le dépistage et l’infor-
mationauxpatientsàrisquepermettentde
détecter cette maladie et de prévenir son
évolution. Voilà pourquoi le P
r
Nathalie
Collignon et le D
r
Géraldine Dupont se-
rontàlamanœuvre,du15au17mars,pour
effectuer ce dépistage auprès de quelques
200 patients n’ayant pas encore bénéficié
de cet examen.
FRÉDÉRIQUESICCARD
Pr Jean Marie Rakic
le Pr Nathalie Collignon
et le Dr Géraldine Dupont
S
ixminutes : c’est enmoyenne le
temps nécessaire àuneprisede
tensionoculaire, unexamenà la
lampe à fente et laprised’unephoto
de fondd’œil qui permettront dedé-
pister cette atteintedunerf optique.