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Bilan et suivi
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magaz ine De l’ONCOLOGIE
Diffusion.
Basée sur les propriétés de déplacement des
molécules d’eau, l’IRM de diffusion permet quant à elle
de quantifer le défcit de diffusion qui caractérise les
lésions néoplasiques. « 
Cette technique est dérivée de
celle mise au point en neurologie pour l’exploration des
accidents vasculaires cérébraux
 », précise Alain Thille.
« 
Elle se prête particulièrement bien aux applications
oncogynécologiques, qu’il s’agisse de l’ovaire, du col ou
de l’utérus. Depuis plusieurs années, j’applique systé-
matiquement des séquences de diffusion aux patientes
qui me sont référées, en complément des séquences
morphologiques, car l’imagerie de diffusion fournit
des informations complémentaires intéressantes.
 » Un
autre avantage de la diffusion est qu’elle peut être uti-
lisée pour le bilan d’extension d’une patiente en insuf-
fsance rénale, puisqu’elle ne nécessite pas l’injection
d’un produit de contraste.
Pour décider des modalités précises de l’examen et inter-
préter ses résultats, l’interaction entre le radiologue et
le clinicien est essentielle. « 
Les possibilités techniques
sont telles que chaque examen d’IRM est réalisé “sur
mesure”
», confrme le Dr Paul Meunier, chef du service
d’imagerie abdominale. « 
Savoir ce que cherche le clini-
cien et anticiper ce qu’il va faire de nos conclusions nous
permet d’adapter l’examen, voire de le compléter en cas
de besoin.
 »
Radiologue formé à Montpellier, le Dr Alain Thille est spé-
cialisé en imagerie de la femme. C’est lui qui réalise la plu-
part des examens d’imagerie conventionnelle nécessaires
au diagnostic, au bilan et au suivi des patientes de la COM
d’oncogynécologie du CHU de Liège. « 
L’IRM a révolution-
né l’imagerie pathologique gynécologique
 », explique-t-il.
« 
Dans cette application, elle n’est utilisée en routine
que depuis les années 2000. Non seulement elle est non
irradiante, ce qui représente déjà un atout, mais surtout
elle permet d’identifer les tumeurs pelviennes avec une
précision beaucoup plus grande que la tomodensitomé-
trie. Depuis environ cinq ans, l’évolution technique des
machines permet en plus de caractériser les lésions sur le
plan fonctionnel.
»
Perfusion.
L’IRM fonctionnelle est d’ores et déjà uti-
lisée en routine clinique pour la caractérisation des tu-
meurs de l’ovaire, sur la base d’analyses semi-quantita-
tives similaires à celles en vigueur depuis une quinzaine
d’années pour le cancer du sein. Elle permet notam-
ment de différencier les lésions ovariennes malignes,
bénignes ou
borderline
. En cours de validation, l’ana-
lyse quantitative est permise par la répétition à grande
vitesse des mêmes séquences. L’imagerie de perfusion
apporte ainsi des informations supplémentaires à pro-
pos de différents paramètres tumoraux, par exemple la
perméabilité capillaire.
Si l’intérêt principal de l’IRM réside dans l’information morphologique qu’elle procure, l’imagerie
fonctionnelle de diffusion ou de perfusion apporte de plus en plus d’informations utiles pour "profler"
la tumeur.
Résonance magnétique
Dr Alain
Thille
, imagerie abdominale
« En oncogynécologie, le CT scanner est largement
supplanté par l’IRM, qui a révolutionné l’imagerie
pathologique de la femme. »