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Bilan et suivi
CHU DE L I EGE
19
L’IRM est utilisée en routine clinique au moment du diagnostic et du
bilan d’extension, puis pour les contrôles après traitement. Comme pour
le PET/CT, des études sont en cours dans le cancer du col pour apprécier
son utilité dans l’évaluation de la réponse précoce après quatre semaines
de chimiothérapie ou de radiothérapie, de manière à interrompre plus
rapidement un traitement ineffcace ; ce sont les résultats de l’IRM qui
orientent ou non la patiente vers un PET/CT complémentaire. «
L’IRM
et le PET sont amenés à fusionner »,
ajoute Alain Thille
.
«
Les pro-
grammes de fusion d’images ont un potentiel énorme. Ils permettent
de superposer sur une même image, grâce aux repères osseux, le foyer
qui "s’allume" au PET et sa localisation précise. Poser l’anomalie méta-
bolique dans son contexte anatomique sera utile tant pour le diagnostic
que pour guider le geste chirurgical. On entre ici dans un tout nouveau
champ d’études, dans une nouvelle ère de l’imagerie médicale.
»
Bilan d’extension.
« 
Le signal que nous interpré-
tons lors d’un examen au PET/CT est le métabolisme
glucidique
 », explique Catherine Beckers. «
L’analyse
des images s’affranchit des critères morphologiques
comme le volume ou la densité et permet la détection
de lésions hypermétaboliques, même de petite taille.
Un autre avantage du PET est qu’il réalise des images
du corps entier.
» Pour ces deux raisons, le PET/CT est
un examen contribuant au bilan d’extension. L’intégra-
tion des données métaboliques dans la planifcation du
traitement de radiothérapie, en guidant la distribution
de la dose, constitue en outre une des perspectives les
plus intéressantes pour améliorer le contrôle local de la
maladie et éviter les récidives.
Le PET/CT est actuellement la méthode d’imagerie la plus
fablepour lastadifcationganglionnairelombo-aortique
ducancer ducol utérin localement avancé. Dans les stades
précoces, qui présentent un faible risque de métastases,
la lymphadénectomie reste toutefois la référence, car
la résolution spatiale du PET/CT limite ses performances
Depuis deux ans, la nucléariste de référence du CHU de
Liège en gynécologie oncologique pelvienne est la Dr
Catherine Beckers. « 
Je pratique la médecine nucléaire
depuis seize ans, mais je ne participe à la COM que depuis
deux ans. Cette expérience a profondément modifé le
regard que je porte sur ma profession
 », déclare-t-elle.
« 
Je mesure mieux l’impact de mes conclusions sur la stra-
tégie de prise en charge, ainsi que leur contribution à la
défnition du geste chirurgical et à la planifcation de la
radiothérapie. J’améliore ma connaissance pratique de la
maladie et je connais mieux le parcours de la patiente, de
manière plus humaine.
 »
Catherine Beckers évoque encore un autre apport de ces
discussions transdisciplinaires régulières : comme l’exa-
men au PET/CT intervient, dans le cadre du bilan pré-thé-
rapeutique, après ceux réalisés par les techniques d’ima-
gerie conventionnelle (échographie et IRM), une lecture
conjointe de ces premiers résultats permet au radiologue
d’orienter le regard du nucléariste sur les images équi-
voques, pour une meilleure sensibilité de l’examen.
La tomographie à émission de positons est utilisée en routine clinique dans le cadre du bilan
pré-thérapeutique et du suivi des cancers utérins et ovariens. Plusieurs protocoles de recherche visent à
élargir ses indications, notamment pour évaluer de manière précoce la réponse au traitement.
Tomographie à émission de positons
Inquiétante lors de l’examen clinique,
cette tumeur a été jugée non suspecte à l’IRM
avant d’être confrmée bénigne à l’histologie.
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+
Diagnostic performance of computer tomography, magnetic resonance imaging, and positron emission tomography
or positron emission tomography/computer tomography for detection of metastatic lymph nodes in patients with
cervical cancer: meta-analysis.
Choi HJ, Ju W, Myung SK, Kim Y.
Cancer Sci. 2010 Jun;101(6):1471-9. Epub 2010 Feb 11.
IRM du cancer du col utérin.
Thille A, Kridelka F.
EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Radiodiagnostic-Urologie-Gynécologie, 34-620-A-10, 2007.