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Bilan et suivi
CHU DE L I EGE
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Carcinome endométrioïde tubaire.
De gauche à droite : analyse macroscopique du prélèvement,
analyse histologique conventionnelle (H/E), analyse immuno-histochimique (récepteurs œstrogènes).
que l’analyse extemporanée reste cependant capitale
dans certaines situations cliniques. « 
L’analyse per-opé-
ratoire permet d’adapter d’emblée le geste chirurgi-
cal, par exemple en évaluant l’intégrité des marges de
résection, en confrmant l’indication d’un curage gan-
glionnaire étendu ou au contraire en évitant un curage
ganglionnaire inutile.
 »
Dans un grand nombre de cas, le diagnostic défnitif
reste basé sur l’analyse morphologique de la pièce opé-
ratoire. Des critères macroscopiques, comme le degré
d’extension tumorale dans le myomètre, ou histo-pa-
thologiques, comme l’organisation tissulaire, le type
cellulaire ou le polymorphisme, permettent le plus sou-
vent de préciser le diagnostic et d’établir les critères pro-
nostiques de la maladie. «
Type et grade histologique,
Rôle pronostique.
En permettant de rechercher
les mutations d’oncogènes comme HER2 ou KRAS,
les techniques de séquençage d’ADN par hybridation
élargissent le rôle de l’anatomo-pathologiste, lequel
contribue dorénavant au choix des thérapies ciblées.
«
Nous évoluons vers une médecine personnalisée, qui
oriente le traitement en fonction de la présence de tel
ou tel marqueur tumoral
», commente le Pr. Philippe
Delvenne, chef du service d’anatomie pathologique.
«
Pour caractériser la tumeur, nous utilisons de plus en
plus les outils de la biologie moléculaire, notamment
en collaboration avec le service de génétique humaine
du Pr. Vincent Bours. Ces techniques permettent par
exemple d’identifer les patients qui présentent une
prédisposition héréditaire au cancer pour dépister les
personnes apparentées qui devront bénéfcier d’un
protocole de surveillance adapté.
»
Rôle prédictif.
Outre ce rôle pronostique, l’anato-
mo-pathologiste est parfois amené à évaluer l’impact
d’un traitement néo-adjuvant en estimant la régression
tumorale, ou à juger de la sensibilité ou de la résistance
d’une tumeur à un traitement donné, toujours dans le
but de personnaliser la prise en charge de la patiente.
« 
Même si les critères histo-pronostiques classiques
demeurent essentiels, ils sont parfois insuffsants pour
déterminer le pronostic avec précision ou pour discri-
miner les patientes répondeuses ou non. C’est la raison
pour laquelle des études translationnelles sont de plus
en plus souvent annexées aux essais cliniques prospec-
tifs
 », constate Katty Delbecque.
envahissement ganglionnaire ou vasculaire, tumeur
synchrone ou métachrone, les différentes données que
nous inscrivons dans les comptes rendus standardisés
(classifcation TNM, FIGO, etc.) sont indispensables pour
prendre une décision thérapeutique. Nos conclusions
servent en outre à collecter, dans le cadre du registre
belge du cancer, les données épidémiologiques qui
pourront guider certains choix de santé publique.
»
Pour préciser la nature tumorale de la lésion ou établir
un diagnostic différentiel (tumeur primitive ou secon-
daire comme un lymphome, par exemple), les analyses
morphologiques classiques s’appuient de plus en plus
sur des techniques complémentaires de biologie molé-
culaire et d’immuno-histochimie, avec l’utilisation d’un
panel d’anticorps toujours plus étendu.
Lire
+
Morphological subtypes of ovarian carcinoma:
a review with emphasis on new developments
and pathogenesis.
Mccluggage WG.
Pathology (August 2011) 43(5), pp. 420-432.
Pathology of uterine malignancies.
Brown L.
Clinical Oncology (2008) 20: 433-447
doi:10.1016/j.clon.2008.04.005.