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magaz ine De l’ONCOLOGIE
« 
Il n’y a pas si longtemps, l’anatomo-pathologiste, le radiologue et le nucléariste apportaient leur contribution au
diagnostic de manière non concertée. À mon sens, les interactions qui se sont formalisées au sein de la COM d’onco-
gynécologie représentent l’une des évolutions les plus intéressantes de ces dernières années
 », déclare le Pr. Frédéric
Kridelka. «
Ces différents spécialistes de l’image nourrissent aujourd’hui nos discussions lors de toutes les étapes de la
prise en charge, depuis la défnition initiale jusqu’au suivi post-thérapeutique, en passant par l’adaptation du plan de
traitement en fonction de la réponse précoce.
»
Véritable leitmotiv de l’oncogynécologie, l’individualisation de la prise en charge bénéfcie également des progrès en-
registrés au sein de chacune de ces disciplines diagnostiques. Plus fonctionnelles, plus métaboliques, plus moléculaires,
elles affnent jour après jour leurs critères pronostiques.
La Dr Katty Delbecque est la référente "oncogynécolo-
gique" de l’équipe d’anatomie pathologique du CHU
de Liège. «
Sur le plan diagnostique, le rôle du patholo-
giste reste incontournable malgré les importants progrès
enregistrés dans le domaine de l’imagerie
 », déclare-t-
elle. « 
Nous intervenons au moment du dépistage, au
moment du diagnostic pré-opératoire, pendant et après
l’intervention chirurgicale, puis après le traitement.
 »
Dépistage
.
En termes de dépistage systématique,
l’exemple le plus parlant est sans conteste la recherche
de lésions précancéreuses à partir de frottis cervico-
vaginaux. «
Le typage d’HPV oncogènes permet, en
présence d’atypies cellulaires, d’identifer les patientes
les plus susceptibles de développer un cancer du col
»,
explique la Dr Chantal Lambert, cytologiste.
Diagnostic.
La standardisation de nouvelles tech-
niques diagnostiques pré-opératoires, comme le cyto-
bloc, a progressivement modifé la pratique quoti-
dienne des laboratoires d’anatomie pathologique,
auxquels les cliniciens confent de plus en plus souvent
l’analyse de micro-prélèvements cellulaires et tissu-
laires. «
Le diagnostic pré-opératoire d’une lésion dépis-
tée cliniquement ou radiologiquement est ainsi de plus
en plus précis, ce qui permet de mieux cibler le traite-
ment
», confrme Katty Delbecque, qui ajoute aussitôt
Si l’oncogynécologie est en pleine évolution sur le plan des traitements, son versant diagnostique
n’est pas en reste. De nouvelles techniques sont développées pour évaluer la dynamique tumorale et per-
sonnaliser la prise en charge des patientes.
Le rôle du pathologiste ne se limite plus au diagnostic morphologique de la lésion. Grâce aux
outils de la biologie moléculaire, il s’étend à présent au choix des thérapies ciblées et à la prédiction de la
réponse thérapeutique, dans le cadre d’un véritable dialogue
"
histo-clinique
"
.
Diagnostics en mutation
Anatomie pathologique
Bilan et suivi
Dr Katty
Delbecque
, anatomie pathologique
« Les analyses anatomo-pathologiques apportent des réponses
diagnostiques, pronostiques et prédictives. De plus en plus,
nous recherchons la présence d’un marqueur tumoral spécifique
pour personnaliser le traitement. »