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Approches thérapeutiques
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magaz ine De l’ONCOLOGIE
Les maladies trophoblastiques gestationnelles appa-
raissent – par défnition – dans le décours d’une gros-
sesse. Elles sont souvent diagnostiquées à la suite d’une
fausse-couche du premier trimestre. Désemparées, les pa-
tientes sont confrontées à un double deuil, celui de cette
grossesse et celui lié à l’annonce de la maladie. Heureuse-
ment, le taux de guérison est supérieur à 90 %, même en
cas de maladie métastatique, et le potentiel de fertilité
peut souvent être préservé.
Les maladies trophoblastiques sont des pathologies
rares, hétérogènes, dont le diagnostic anatomo-patholo-
gique est complexe et la mise au point peu standardisée.
Maladies trophoblastiques gestationnelles
Présentant un excellent pronostic, les maladies trophoblastiques gestationnelles sont des enti-
tés rares et hétérogènes parfois traitées de manière inadéquate. Afn d’optimiser la prise en charge des
patientes, un registre belge et deux centres de référence viennent de voir le jour.
Incidence
.
Avec un cas sur 1000 grossesses, les
maladies trophoblastiques sont des pathologies
rares, souvent méconnues. En Belgique, une
évolution cancéreuse est diagnostiquée chez une
soixantaine de patientes chaque année.
Facteurs de risque.
Également appelées « gros-
sesses molaires », les maladies trophoblastiques sont
liées à un développement anormal du placenta.
Symptômes.
Saignements inexpliqués, fausse-
couche spontanée. La stagnation ou l’augmenta-
tion du taux de hCG après une grossesse molaire
est le signe d’une maladie néoplasique.
La thérapie ciblée :
deux études de phase trois ont
récemment démontré l’effcacité du bevacizumab, un
anticorps monoclonal antiangiogénique, administré en
complément du traitement standard (pendant la chimio-
thérapie, mais également en phase de maintenance).
Chez les patientes à très haut risque, cette nouvelle ap-
proche améliore tant la survie sans progression que la
survie globale, mais au prix de toxicités élevées (hyper-
tension artérielle, hémorragies) et d’un coût fnancier
non négligeable. D’autres études sont en cours pour
évaluer l’intérêt d’autres molécules anti-angiogéniques.
La chimiothérapie hyperthermique intrapéri-
tonéale.
Pour réduire le risque de récidive locorégio-
nale de la maladie, très fréquente en cas de cancer de
l’ovaire avancé, une solution originale a été proposée
il y a un peu plus de quinze ans : administrer la chimiothé-
rapie non plus par voie intraveineuse, mais directement
au contact des organes abdominaux. Une amélioration
récente de cette technique est la chimiothérapie hyper-
thermique intrapéritonéale (CHIP), qui consiste à injecter
un "bain" de cytotoxiques dans la cavité péritonéale dès
que le chirurgien a retiré toutes les parties visibles de la tu-
meur. Chauffé à 42° de manière à augmenter son effcaci-
té sur les cellules cancéreuses résiduelles à l’origine des ré-
cidives, le médicament circule pendant quelques dizaines
de minutes dans l’abdomen, avant d’être aspiré par une
pompe. Augmentant le risque de complications chirur-
gicales, ce traitement est encore en cours d’évaluation ;
il n’est donc proposé que dans le cadre d’études cliniques.
Lire
+
Optimal primary surgical treatment for advanced
epithelial ovarian cancer.
Elattar A, Bryant A,
Winter-Roach BA, Hatem M, Naik R.
Cochrane
Database Syst Rev. 2011 Aug 10;(8):CD007565. Review.
Adjuvant (post-surgery) chemotherapy for early stage
epithelial ovarian cancer.
Winter-Roach BA,
Kitchener HC, Lawrie TA.
Cochrane Database Syst Rev.
2012 Mar 14;3:CD004706. Review.
Dr Arnaud
De Roover,
chirurgie abdominale
« Chez une patiente
atteinte d’un cancer de
l’ovaire avancé, il peut
être pertinent pour
éviter les récidives
de compléter le geste
chirurgical en inondant
brièvement la cavité
péritonéale avec un
liquide cytotoxique. »