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Traitements de pointe
CHU De L i ege
17
de leur intervention. «
Grâce aux progrès en matière de
dépistage précoce et de traitement préopératoire, nous
pouvons enfn envisager le concept d’épargne chirurgi-
cale pour le cancer du rectum, comme c’est depuis plus
longtemps le cas pour d’autres tumeurs solides
», conclut
la Dr Carla Coimbra. «
Nous pouvons orienter nos efforts
non seulement vers la survie de nos patients, mais égale-
ment vers la préservation de leur qualité de vie
. »
après un traitement néoadjuvant de radiochimiothéra-
pie, une réponse biologique complète est observée chez
15 à 20 % des patients. Les défs de ces prochaines années
dans le traitement du cancer du rectum consistent à opti-
miser les traitements néoadjuvants de radiothérapie et
de chimiothérapie afn d’augmenter le taux de réponse
complète et d’identifer des facteurs prédictifs de cette
réponse complète. «
D’ici quelques années, nous espérons
être en mesure d’épargner la chirurgie aux patients “bons
répondeurs”
 », confrme le Dr Daniel Van Daele.
«
Suite aux tentatives peu concluantes rencontrées par les
différentes associations de chimiothérapie avec le schéma
long afn d’améliorer la réponse complète, les approches
associant une radiothérapie délivrée sur une semaine avec
de la chimiothérapie séquentielle administrée durant les
8-12 semaines entre la fn de la radiothérapie et la chirur-
gie apparaissent comme des pistes de recherche intéres-
sante afn d’optimiser la réponse tumorale
», ajoute le Dr
Philippe martinive.
Lire
+
Preoperative radiotherapy combined with total mesorectal
excision for resectable rectal cancer: 12-year follow-up of the
multicentre, randomised controlled TME trial.
Willem van gijn,
Corrie a m marijnen, iris D nagtegaal, elma meershoek-Klein
Kranenbarg, Hein Putter, Theo Wiggers, Harm J T Rutten, Lars
Påhlman, Bengt glimelius, Cornelis J H van de Velde, for the
Dutch Colorectal Cancer group ;
Lancet oncol 2011 ;12 :575-82.
La radiothérapie dans le cancer du rectum : Quand, Comment
et Pourquoi ?
Ph. martinive, D. Van Daele, e Lennerts, m. Polus,
C. Coimbra, L. Kohnen, J. Vanderick, J. Collignon, Pa. Coucke
(à paraître dans la Revue médicale de Liège).
Dr Paul
Meunier
, radiologue
« Dans le cancer du rectum, l’imagerie par résonance magnétique est un élément
de référence important qui fournit de manière très fiable les limites d’exérèse
de la tumeur en identifiant la présence de signes microinvasifs et qui détecte
les petits ganglions de voisinage. Dans ce cadre, les séquences fonctionnelles
sont maintenant utilisées de façon systématique. La RMN permet également
un bilan complet d’extension locorégionale. Enfin, nous développerons bientôt,
en collaboration avec la radiothérapie et la médecine nucléaire, la résonance
magnétique en position de traitement. »
Deux formes différentes de néoplasie rectale :
à gauche, une tumeur villeuse extensive et bourgeonnante,
à droite, une tumeur sténosante et infltrante.
Récidive métastatique
Malgré un traitement optimal sur le plan locorégional, le
risque de récidive métastatique concerne 20 à 30 % des
patients. «
Pour diminuer ce taux, la solution consiste
probablement à améliorer encore les traitements néo-
adjuvants, en associant de manière optimale une chimio-
thérapie à visée systémique et une radiothérapie à visée
locale
 », estime le Dr Daniel Van Daele. « 
La pertinence
d’une chimiothérapie post-opératoire est également dé-
battue. Nous ne disposons pas encore de résultats caté-
goriques en ce sens. Nous discutons de cette possibilité
pour deux catégories de patients : ceux dont la tumeur
est localement avancée au moment du diagnostic et ceux
chez qui un envahissement ganglionnaire a été mis en
évidence au moment de l’intervention chirurgicale.
»
«
Une meilleure compréhension de la biologie des tu-
meurs permettra d’optimiser le traitement du cancer
du rectum, améliorer la réponse aux traitements mais
également diminuer les risques de dissémination métas-
tatique
 », précise le Dr Philippe martinive, qui travaille
en étroite collaboration avec le Laboratoire de biologie
des tumeurs et du développement (Pr. agnès noël et
Pr. Jean-michel Foidart) sur un projet de recherche con-
sistant à étudier le microenvironnement tumoral lors des
traitements néoadjuvants de radiothérapie. Ce travail a
pour objectif d’étudier l’évolution de la biologie tumo-
rale en fonction des schémas de radiothérapie, afn d’évi-
ter de pratiquer l’intervention chirurgicale à un moment
propice à la dissémination métastatique.