Page 11 - CHU_MagOncologie_bdef

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Miettinen M. et al.
Gastrointestinal stromal tumors –
defnition, occurence, pathology, differential diagnosis
and molecular genetics.
Pol J.
Pathol 2003; 54,1: 3-24.
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International Angency for Research on Cancer 2010:13-14.
Jean-Yves Scoazec, anne Couvelard.
Une nouvelle classi-
fcation OMS des tumeurs neuroendocrines digestives.
Annales de pathologie, Elsevier, 2011, 31, 88-92.
CHU De L i ege
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sensibilité au Glivec, ou du récepteur PDGFRA
», précise la
Dr Noëlla Blétard. «
À l’heure actuelle, aucune mutation
n’est connue pour les dix derniers pourcents.
» Si on fait
appel à la biologie moléculaire dans un but pronostique
et thérapeutique, ce sont les techniques d’immunohis-
tochimie qui permettent presque toujours de préciser le
diagnostic : 70 % des giST sont positives pour l’antigène
CD34, 95 % pour l’antigène CD117 et 98 % pour l’anti-
gène Dog1. « 
Ces résultats orientent différemment les
stratégies thérapeutiques
», poursuit le Dr marc Polus. En
effet, certaines mutations rendent totalement inopérant
le Glivec, d’autres nécessitent l’augmentation des doses.
Le clinicien doit être informé du statut mutationnel de la
tumeur afn de décider du traitement optimal.
À gauche : cas de GIST métastatique avant traitement.
À droite : trois mois plus tard, le PET/CT illustre la réponse au Glivec.
Des résultats impressionnants
Pour certains cancers, la compréhension des mécanismes
moléculaires responsables de la survie et de la proliféra-
tion des cellules tumorales a conduit au développement
de traitements ciblés, essentiellement des anticorps mo-
noclonaux (reconnaissables à leur suffxe "mab") et des
molécules plus petites qui agissent au sein même de la
cellule, comme les inhibiteurs de la tyrosine kinase ou de
l’angiogenèse (suffxe "inib").
«
Ces nouveaux traitements biologiques aboutissent
parfois à des résultats impressionnants. L’inactivation
d’un seul oncogène peut permettre la régression d’une
tumeur, tout comme l’inhibition d’une seule voie d’acti-
vation, ce qu’on appelle la dépendance oncogénique
»,
détaille la Dr Joëlle Collignon, oncologue médicale (ser-
vice du Pr. guy Jerusalem). elle cite en exemple l’imati-
nib (glivec) dans la leucémie myéloïde chronique et les
tumeurs stromales gastro-intestinales, ou encore le tras-
tuzumab (Herceptine) dans le cancer du sein HeR2 positif
et, depuis peu, dans le cancer gastrique localement avan-
cé ou métastatique. D’autres molécules ont en plus une
activité anti-angiogénique, comme le sorafenib (nevaxar)
dans l’hépatocarcinome et le regorafenib (Stivarga) dans
le cancer colorectal en troisième ligne métastatique.
Ces molécules ne ciblent pas un organe, mais une étape
précise du développement cellulaire, à l’œuvre dans des
cancers très différents. elles permettent aujourd’hui d’ob-
tenir des résultats signifcatifs en termes de survie globale
ou de survie sans progression dans de nombreux cancers
digestifs avancés ou métastatiques, dans le cadre de stra-
tégies thérapeutiques multimodales.
Dr Joëlle
Collignon
,
oncologue médicale
« Les traitements ciblés représentent
une avancée importante pour aug-
menter l’efficacité de nos traitements
en diminuant leur toxicité.
La participation aux essais cliniques
est essentielle pour déterminer les
meilleures modalités d’application
et identifier les patients qui répondront le mieux
à ces traitements, dans le but notamment de leur
éviter la chimiothérapie et ses effets secondaires
non négligeables. »
Lire
+
Collignon J., Jerusalem G.
Les traitements ciblés remplaceront-ils la chimiothérapie ?
Rev Med Liège 2012; 67 : Synthèse 2012.
Regorafenib monotherapy for previously treated metastatic colorectal cancer (CORRECT) : an international,
multicenter randomised, placebo-controlled phase 3 trial.
Lancet.
2012 Nov 21 [Epub ahead of print]