Page 9 - CHU_MagOncologie5_intranet

This is a SEO version of CHU_MagOncologie5_intranet. Click here to view full version

« Previous Page Table of Contents Next Page »
CHU DE L I EGE
7
Approches thérapeutiques
Ces vingt dernières années, trois grandes évolutions ont
contribué à améliorer sensiblement la prise en charge des
cancers gynécologiques pelviens :
L’avènement des techniques endoscopiques
Aujourd’hui, la laparotomie peut être évitée dans la
majorité des indications chirurgicales pelviennes, grâce
à la maîtrise de techniques chirurgicales endoscopiques.
Ces dernières offrent une vision infniment plus précise
du détail anatomique et permettent une dissection ra-
dicale des tissus à risque tout en préservant mieux la
fonction des tissus sains. Le geste du chirurgien est donc
moins invasif, conservateur, tout en assurant la radicalité
oncologique nécessaire.
L’essor de la radiothérapie conformationnelle
La mise au point de machines toujours plus perfection-
nées autorise des traitements de plus en plus ciblés, ca-
pables de délivrer à la tumeur une dose importante tout
en épargnant les tissus voisins. Avec le développement
récent de la radiothérapie asservie aux mouvements
respiratoires, l’installation d’accélérateurs dotés d’une
imagerie embarquée et l’irradiation en conditions sté-
réotaxiques, cette évolution vers des traitements plus
effcaces et moins toxiques est encore amenée à se
poursuivre.
L’optimisation des traitements systémiques
D’une part, la recherche clinique oncologique médicale
a conduit à affner les indications des traitements cyto-
toxiques "classiques" et à défnir les séquences thérapeu-
tiques les plus effcaces (chimiothérapie néo-adjuvante,
adjuvante, séquentielle, concomitante, etc.). D’autre
part, de nouvelles molécules arrivent sur le marché pour
s’attaquer à des mécanismes oncogéniques spécifques
(thérapies ciblées). L’organisation des praticiens en
groupes de recherche comme l’EORTC
1
, l’ENGOT
2
ou le
BGOG
3
contribue largement aux progrès en matière de
traitement systémique, grâce à l’organisation d’études
randomisées incluant un nombre suffsant de patientes.
«
Pris isolément, chacun de ces progrès apporte déjà beau-
coup à nos patientes
», explique le Pr. Frédéric Kridelka.
«
Mais c’est leur intégration, validée par les protocoles de
recherche clinique, qui nous permet aujourd’hui de consi-
dérer l’épargne des tissus sains comme un enjeu majeur
de la prise en charge thérapeutique, au même titre que
la survie. Cette attention portée à la préservation, dans la
mesure du possible, de la fertilité et de la sexualité de nos
patientes, ainsi que de leurs fonctions urinaire, gastro-
entérologique et lymphatique, mène à des avancées très
signifcatives en termes de qualité de vie.
»
Dans les pages suivantes, nous évoquerons les traitements
conventionnels et les nouvelles approches thérapeutiques
mises en œuvre pour traiter les principaux cancers gyné-
cologiques pelviens : le cancer du col utérin, le cancer de
l’endomètre et le cancer de l’ovaire. Le cas particulier des
maladies trophoblastiques sera également abordé.
Améliorer l’effcacité thérapeutique
et
préserver la qualité de vie
Privilégiant des thérapies plus ciblées et plus individualisées, le traitement des cancers gynécolo-
giques pelviens est en constante évolution.
1
EORTC : European Organisation for Research and Treatment of Cancer.
2
ENGOT : European Network of Gynaecological Oncological Trial Groups.
3
BGOG : Belgian Gynaecological Oncology Group.