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Approches thérapeutiques
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magaz ine De l’ONCOLOGIE
«
Ces nouvelles approches sont destinées à réduire la
morbidité du geste chirurgical sans compromis sur
le plan oncologique. Leur succès est lié au respect de
deux étapes essentielles
 », souligne le Pr. Kridelka. «
En
premier lieu, l’indication chirurgicale doit être posée
de manière concertée en COM et s’appuie sur un bilan
d’extension préopératoire détaillé. Deuxièmement, la
technique doit être totalement maîtrisée par le chirur-
gien, au terme d’une courbe d’apprentissage incontour-
nable, au sein d’un centre confronté à un nombre de cas
suffsant pour permettre le développement d’une réelle
expertise.
 »
Cancer du col
Cancer du col débutant
S’il est diagnostiqué à un stade précoce (tumeur limitée
au col et d’un plus grand diamètre inférieur à quatre
centimètres), le cancer du col présente un pronostic assez
favorable : environ 85 % de survie sans récidive à cinq
ans. Les rechutes après cinq ans étant très rares, la majo-
rité des patientes sont, à ce moment, considérées comme
guéries. Malheureusement, les séquelles post-opératoires
sont potentiellement invalidantes, tant sur le plan fonc-
tionnel que sur le plan sexuel.
Nécessitant six à sept jours d’hospitalisation, le geste
chirurgical traditionnel consiste en une hystérectomie
élargie accompagnée d’une lymphadénectomie pelvienne
par voie de laparotomie. Pour diminuer la morbidité signi-
fcative liée à cette intervention, de nouvelles approches
ont été développées ces dix à quinze dernières années :
Les interventions par
laparoscopie
permettent d’évi-
ter les complications liées à l’incision abdominale et de
diminuer de moitié la durée de l’hospitalisation, tout en
assurant une radicalité chirurgicale adéquate.
La
trachélectomie radicale élargie
peut préserver la
fertilité, en réséquant la tumeur primitive tout en lais-
sant en place l’utérus et ses annexes.
Les techniques chirurgicales de
préservation des nerfs
pelviens
(
nerves sparing radical surgery
) évitent les
complications liées à la section des structures innervant
la vessie ou le colon distal.
Toujours en cours de validation, la technique du
gan-
glion sentinelle
préserve les chaînes ganglionnaires
supérieures lorsque le premier relais ganglionnaire de la
chaîne est négatif.
Le cancer du col utérin cause le décès d’une patiente sur trois. Son pronostic est toutefois radi-
calement différent selon qu’il est diagnostiqué à un stade débutant, lorsque les patientes peuvent être
guéries par la chirurgie radicale seule, ou à un stade avancé, lorsqu’un traitement associant chirurgie de
stadifcation, radiothérapie et chimiothérapie concomitante échoue à sauver 50% d’entre elles.
Incidence
.
750 nouveaux cas de cancer du col utérin sont diagnostiqués chaque année en Belgique.
On constate deux pics d’incidence : le premier à 40 ans, le second à 60 ans.
Facteurs de risque
.
Le cancer du col est consécutif à une infection par le papillomavirus humain (HPV)
oncogène, transmissible sexuellement. Le cancer, qui n’apparaît qu’une vingtaine d’années après l’infection,
est précédé par un état dysplasique détectable au frottis.
Prévention
.
Depuis l’année dernière, une vaccination est proposée de manière systématique aux flles de 12 ans ;
elle est également remboursée pour les jeunes flles jusqu’à l’âge de 18 ans accomplis. Le dépistage préventif par frottis
reste toutefois indispensable, tous les deux à trois ans à partir de 25 ans. Cette prévention secondaire est malheureu-
sement encore non optimale, parce que opportuniste et non pas organisée sur base d’un registre de population.
Symptômes
.
Saignements post-coïtaux et, à un stade plus avancé, hémorragies gynécologiques, leucorrhées
nécrotiques, signes d’infltration des organes voisins.
Cancer cervical débutant (stade FIGO 1B1).