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CHU DE L I EGE
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Aujourd’hui, aucune formation spécifique
n’est encore organisée en Belgique ?
En effet. L’oncologie gynécologique est une spécialité
reconnue en Australie, aux USA, en Allemagne et en
Scandinavie, malheureusement pas chez nous. Depuis
huit ans, plusieurs confrères et moi-même entreprenons
de nombreuses démarches auprès du Ministère fédéral
de la santé publique pour obtenir cette reconnaissance.
Elle permettrait enfn de défnir des critères de formation
et d’organiser l’enseignement de la discipline. Actuelle-
ment, nos formations doivent se tenir à l’étranger. Nous
espérons que, demain, des cliniciens étrangers viendront
également se former chez nous. L’oncogynécologie est en
pleine mutation, tant sur le plan du diagnostic, de plus en
plus moléculaire et métabolique, que sur le plan des trai-
tements, plus ciblés et plus individualisés. La formation
optimale de jeunes oncogynécologues est donc un enjeu
majeur pour la prise en charge des patientes de demain.
La COM, centre névralgique
Si l’oncogynécologue en demeure le coordinateur, la COM de gynécologie oncologique du CHU de Liège assume
pleinement son caractère transdisciplinaire. Ses membres décident de manière concertée des examens nécessaires
et des orientations thérapeutiques. «
Nous prenons en COM des décisions majeures pour le devenir de la patiente
»,
explique le Pr. Frédéric Kridelka. «
Il est essentiel de discuter ensemble de tous les cas avant même l’initiation du
traitement
. » Cette collaboration trouve un aboutissement supplémentaire dans l’organisation de consultations
mixtes où sont présents simultanément le gynécologue et l’oncologue médical ou l’oncologue radiothérapeute.
Les participants à la COM sont unanimes : leurs compétences spécifques sont nourries par les discussions récurrentes
des cas avant, pendant et après le traitement. «
La COM est bien plus qu’une obligation administrative
», insiste la
Dr Christine Gennigens, oncologue médicale. «
Nous poursuivons un objectif commun : la qualité globale des soins
délivrés à la patiente. Pour atteindre cet objectif, nous avons ouvert la COM à des professionnels dont la présence
n’est pas requise légalement et nous cherchons en permanence à améliorer notre effcacité.
» Comme le résume
la Dr Johanne Hermesse, radiothérapeute oncologue, la COM est un véritable lieu d’échange : «
Nous proftons
de la présence de toute l’équipe pour discuter de l’évolution de telle ou telle patiente, ou encore pour nous tenir
mutuellement informés des évolutions de nos différentes spécialités, dans le respect des compétences de chacun.
»
Dans cette optique de diffusion des connaissances, le Pr. Kridelka participe d’ailleurs à la COM du Centre hospitalier
Peltzer-la-Tourelle de Verviers et, depuis peu, à celle du Centre hospitalier du Nord à Ettelbruck, au Grand-Duché
de Luxembourg.