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L’oncogynécologie,
une discipline en constante évolution
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magaz ine De l’ONCOLOGIE
Entretien
Pr. Frédéric Kridelka
En trois ans, la COM de gynécologie a triplé ses activités.
Comment expliquez - vous ce succès ?
Nous avons enregistré 171 nouveaux cas en 2011, auxquels
s’ajoutent les COM de suivi. L’importante augmentation
du nombre de cas discutés en COM refète objectivement
la confance que les médecins référents et leurs patientes
nous accordent. Ces dernières se sentent rassurées de voir
que tous les médecins oncologues impliqués collaborent
et associent à leur réfexion leur médecin généraliste et
leur gynécologue, que nous tenons constamment infor-
més. Pour tous les membres de l’équipe, la COM repré-
sente la pierre angulaire de leur pratique : les interactions
entre nos différentes disciplines sont riches, nous appre-
nons de nos connaissances et points de vue respectifs, avec
un impact qualitatif indéniable sur les traitements délivrés
à nos patientes. De plus, un effort constant de maintien de
nos connaissances et de collaborations nationales et inter-
nationales nous permet d’être toujours à la pointe.
Vous accordez une grande importance à l’écoute de vos patientes, à la disponibilité des infirmières de liaison et des autres intervenants
paramédicaux. Comment maintenir cette dimension peu rémunératrice tout en faisant face à la croissance de vos activités ?
C’est là un enjeu important. D’une part, nous devons constamment améliorer la qualité des soins que nous prodi-
guons, tant sur le plan clinique que sur celui de l’encadrement de nos patientes, et ce dans une perspective transdis-
ciplinaire. D’autre part, nous devons développer nos activités de recherche clinique et translationnelle. L’inclusion de
nos patientes dans des protocoles d’études et la poursuite de recherches subsidiées au niveau national améliorent
potentiellement leur prise en charge actuelle et future, ainsi que notre capacité fnancière à engager des infrmières
de liaison, des data nurses et des psychologues dont le rôle, quoique moins mis en lumière, est absolument essentiel. Le
mot d’ordre est "Travail". Cette double dynamique est de nature à attirer de jeunes médecins vers l’oncogynécologie.
L’une de nos collaboratrices, la docteur Marjolein De Cuypere, est actuellement en formation en France, et j’espère que
d’autres suivront le mouvement lorsque notre spécialité bénéfciera enfn d’une reconnaissance offcielle en Belgique.
Frédéric
Kridelka
,
chef du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Liège et professeur de gynécolo-
gie pathologique auprès de l’ULg, est le rédacteur invité de ce numéro consacré à l’oncologie gynécologique
pelvienne. Frédéric Kridelka s’est, dès sa formation, orienté vers l’oncologie gynécologique. Il a notamment
effectué un stage de recherche longue durée au NIH, un séjour à Villejuif, puis plus de trois années de spécia-
lisation oncologique en Australie chez les Pr. Neville Hacker et Anthony Mc Cartney. Nommé en 2007 à la tête
du service de gynécologie-obstétrique, il s’attache à développer la chirurgie gynécologique endoscopique et
l’oncologie pelvienne, tant sur le plan clinique que sur celui de la recherche translationnelle.