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Bilan et suivi
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magaz ine De l’ONCOLOGIE
(il paraît illusoire de détecter des micrométastases et
métastases de petite taille). À partir du stade IB2 (lésion
> 4 cm), le risque de métastases ganglionnaires augmente
et le PET/CT peut être proposé en alternative à la stadif-
cation chirurgicale lombo-aortique. Outre son rôle incon-
testé pour l’évaluation ganglionnaire, l’intérêt du PET/CT
est essentiellement la détection des métastases viscérales
et ganglionnaires à distance (sus-claviculaires, médiasti-
nales, hilaires pulmonaires, etc.).
Dans le bilan d’extension du cancer de l’ovaire, le PET/CT
peut être indiqué dès le stade 2c (ascite ou lavage conte-
nant des cellules néoplasiques), notamment pour guider
le chirurgien dans les localisations d’accès diffcile à sa vi-
sion per-opératoire (région rétro-hépatique ou splénique,
arrière-cavité des épiploons, etc.).
Suivi.
Une autre indication reconnue du PET/CT, tant
pour le cancer du col que pour celui de l’ovaire, est l’iden-
tifcation précoce d’une récidive loco-régionale ou à dis-
tance du pelvis. S’il est réalisé en routine dans le cadre de
la surveillance du cancer du col, l’examen n’est toutefois
prescrit qu’en deuxième intention aux patientes suivies
pour un cancer ovarien, lorsque les résultats de la TDM
et/ou de l’IRM sont équivoques ou en présence de signes
d’appel (par exemple imagerie conventionnelle normale,
mais élévation du marqueur tumoral CA 125 ou suspicion
clinique d’une récidive). « 
Afn de pleinement tirer pro-
ft du progrès technologique, nous réalisons désormais le
PET et le CT diagnostique avec contraste en une session
unique d’imagerie, les deux examens étant lus de façon
conjointe par le radiologue et le nucléariste. Ceci permet
également de rationaliser la séquence d’imagerie et de
raccourcir les délais
», ajoute le Pr. Roland Hustinx, chef
du service de médecine nucléaire.
Dans le cadre de protocoles de recherches qui visent à
élargir les indications du PET/CT en gynécologie oncolo-
gique pelvienne, la technique commence à démontrer
son utilité pour évaluer la réponse précoce et la maladie
résiduelle. Les équipes du CHU de Liège participent à plu-
sieurs de ces études.
Rôle pronostique et prédictif.
Bien que ne fgurant
pas dans la classifcation clinique FIGO du cancer du col
utérin, la stadifcation ganglionnaire en est un facteur
pronostique majeur. Le PET/CT contribue largement à dé-
terminer le statut ganglionnaire dans ces circonstances.
De plus, en cours de traitement, un PET/CT est utile dans
certains cas pour prédire de manière précoce la réponse
thérapeutique. Si la maladie progresse, les cliniciens
peuvent décider d’interrompre le traitement pour évi-
ter des toxicités inutiles et mettre en route sans délai un
nouveau traitement. « 
Le PET/CT nous permet de visuali-
ser la réponse métabolique de manière plus précoce que
les modifcations morphologiques
», précise Catherine
Beckers. L’impact sur la survie reste à démontrer, celui sur
le coût à évaluer. « 
Les indications se précisent peu à peu
dans le cadre des cancers du col, de l’ovaire et de l’endo-
mètre.
» En dehors des protocoles de recherche, l’équipe
estime au cas par cas, pour chaque patiente concernée, la
pertinence de cet examen en cours de traitement.
Maladie résiduelle.
Lorsqu’un examen de référence
a été réalisé avant le traitement de chimiothérapie et/
ou de radiothérapie, le PET/CT permet d’évaluer la ma-
ladie résiduelle chez les patientes atteintes d’un cancer
du col, de l’ovaire ou de l’endomètre. Il permet notam-
ment de différencier une tumeur d’une nécrose ou d’une
fbrose consécutive à la radiothérapie. «
Les patientes
souffrant d’un cancer métastatique de l’endomètre se
voient ainsi fréquemment prescrire un PET/CT avant le
traitement, non dans le cadre du bilan d’extension, les
données internationales étant encore insuffsantes pour
cette indication, mais uniquement pour servir de point
de comparaison avec l’examen qui sera réalisé à la fn du
traitement
», indique Catherine Beckers.
Lire
+
Accuracy of 18-FDG PET in pre-therapeutic detection
of occult para-aortic node involvement in patients
with a locally advanced cervical carcinoma.
Leblanc E. et al.
Ann Surg Oncol. 2011 ; 18(8):2302-9.
Value of FDG-PET/CT in patients with treated ovarian
cancer and raised CA 125 serum levels.
Palomar A. et al.
Mol Imaging Biol. 2012 ; 14 (1):123-9.
Dr Catherine
Beckers
, médecine nucléaire
« L’imagerie par tomographie à émission de positons et l’imagerie
par résonance magnétique sont très complémentaires. Ces deux
techniques commencent d’ailleurs à être combinées au sein
d’une même machine, dont nous devrions disposer d’ici 2015
dans le cadre du Centre intégré d’oncologie. »