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Prise
en charge
CHU DE L I EGE
19
Lymphomes folliculaires
Les lymphomes folliculaires sont souvent diagnostiqués
suite à la découverte d’une adénopathie. Représentant
22 % de l’ensemble des lymphomes non hodgkiniens, ils
sont les plus fréquents des lymphomes indolents.
20 à 30 % des lymphomes folliculaires touchent, au mo-
ment du diagnostic, une seule aire ganglionnaire ; la
radiothérapie localisée est alors l’arme de choix pour en
venir à bout.
70 à 80 % d’entre eux sont d’emblée généralisés, même
si le patient est asymptomatique. Pour plus de la moitié
de ces patients, l’option retenue est une surveillance rap-
prochée (examen clinique et biologique tous les trois mois,
avec scanner pour détecter d’éventuelles répercussions
compressives). L’évolution de la maladie est très lente, plu-
sieurs années pouvant s’écouler avant que la nécessité d’un
traitement se fasse sentir. Certains signes d’appel, comme
une perte de poids importante ou une sudation nocturne
excessive, font suspecter une transformation agressive.
Le traitement de première ligne permet d’obtenir une
rémission complète dans la plupart des cas, et ce pour plu-
sieurs années. Un traitement de maintenance (rituximab)
pendant deux ans a montré son effcacité pour retar-
der la rechute. Lors de la rechute, d’autres cytotoxiques
peuvent être administrés en association avec du rituximab
(éventuellement couplé à un isotope) ; une intensifcation
radio-chimiothérapique avec autogreffe est souvent pro-
posée comme consolidation. Le traitement de troisième
ligne consiste lui aussi en une association de chimiothé-
rapie et de rituximab. Une allogreffe peut alors être pro-
posée dans une optique curative. L’avènement de la mini-
greffe, avec un conditionnement myéloablateur réduit,
autorise cette option chez des patients de plus en plus
âgés. Conceptuellement, la seule option curative à l’heure
actuelle reste l’allogreffe.
»
Et demain ?
Des études sont en cours pour évaluer l’intérêt des facteurs pronostiques, qui à ce jour ne présentent encore aucune
utilité pour orienter les choix thérapeutiques.
Des protocoles sont ouverts pour améliorer l’administration des traitements actuels (rituximab en sous-cutané plutôt
qu’en intraveineux) ; ce mode d’administration pourrait apporter une meilleure tolérance, mais surtout autoriser une
prise en charge en ambulatoire.
Si son effcacité s’avère supérieure au traitement classique, le traitement ciblé R2, qui associe rituximab et Revlimid
®
(lenalidomide), pourrait permettre de traiter les patients sans chimiothérapie. Un protocole évaluant cette option
thérapeutique sera bientôt ouvert au CHU de Liège.
Rechute
Réponse Echec
Progression
Rechute
Traitement
de rattrapage
Autogreffe de
cellules souches
R-CHOP x 6 + 2R
Surveillance
Surveillance
Surveillance
Rituximab x 12
Lymphome folliculaire :
prise en charge au CHU de Liège
Stade 1
Stade > 1
Surveillance
Allogreffe avec conditionnement
non-myéloablateur
Radiothérapie
curatrice
Critères
thérapeutiques
présents
Critères thé-
rapeutiques
absents
Rechute
Abréviations :
R : rituximab - CHOP : cyclophosphamide, adriamycine, vincristine, prednisone