Page 17 - MagazineOncologieCHULg_2

This is a SEO version of MagazineOncologieCHULg_2. Click here to view full version

« Previous Page Table of Contents Next Page »
Le stade de la maladie : classifcation d’Ann Arbor
Le traitement diffère selon l’étendue de la maladie.
La stadifcation d’Ann Arbor permet de séparer les maladies
localisées (stades I et II) des avancées (stades III et IV).
stade I
Atteinte ganglionnaire limitée
à un territoire anatomique
  Atteinte extra-nodale unique
stade II
Atteinte de deux territoires ganglionnaires
ou plus, situés du même côté du diaphragme
  Atteinte d’un seul territoire ganglionnaire associé
à une ou plusieurs localisations extra-nodales
de contiguïté, accessibles à un champ d’irradiation
délivrant une dose curatrice
  Atteinte extra-nodale unique associée à une
ou plusieurs localisations ganglionnaires de conti-
guïté accessibles à un champ d’irradiation délivrant
une dose curatrice
stade III
Atteintes ganglionnaires situées de part et d’autre
du diaphragme avec ou sans atteinte splénique
stade IV
Atteinte extra-nodale avec atteinte ganglionnaire
non contiguë
  Deux atteintes extra-nodales, au moins,
non contiguës
  Toute association d’atteinte(s) ganglionnaire(s) et
extra-nodale(s) dont le volume interdit un champ
d’irradiation à dose curatrice
L’état général du malade : échelle d’activité selon l’ECOG
L’évaluation de l’état général du patient est une étape incontour-
nable pour décider du traitement qui lui conviendra le mieux.
D’usage aisé, l’échelle développée par l’ECOG (
Eastern Cooperative
Oncology Group
) sert de référence aux hémato-oncologues.
0
Activité normale, patient asymptomatique
1
Capable de réaliser de petits travaux
2
Incapable de travailler, capable de s’occuper de lui-même,
debout plus de 50% du temps
3
Confné au lit ou dans un fauteuil plus de 50% du temps
4
Confné au lit, incapable de s’occuper de lui-même
Prise
en charge
CHU DE L I EGE
15
Evaluer la réponse tumorale
Traditionnellement, la réponse tumorale est évaluée en
fn de traitement. Les différents examens pathologiques
au moment du diagnostic sont reproduits, de manière
à confrmer une rémission complète ou partielle (prise
de sang, scanners, etc.). Selon l’histologie, le PET-scan
s’avère particulièrement utile pour distinguer les masses
résiduelles tumorales des masses résiduelles cicatricielles
(rémission métabolique).
Par la suite, les patients sont suivis en consultation. La fré-
quence des consultations et les examens complémentaires
sont dictés par les lignes de conduites internationales, mais
peuvent être adaptés en fonction des personnalités du ma-
lade et de son médecin. «
Le rôle du médecin de famille est
trop souvent méconnu
 », souligne à cet égard le docteur
Christophe Bonnet. « 
Or il est de première
importance. Nos confrères généralistes, con-
fdents des malades, sont en première ligne
en cas de complications ou d’interrogations
de la part des patients. Un de nos souhaits
serait d’accroître cette collaboration, dont le
bénéfce pour tous est évident.
»
Dr Christophe
Bonnet
, hématologie clinique
« 
 
Les progrès réalisés sont énormes,
mais la route reste longue avant de pouvoir
guérir la plupart de nos patients…»
Les facteurs pronostiques pré-thérapeutiques : l’aaIPI
Développé en 1993 pour la prise en charge des lymphomes agressifs,
l’index pronostic international (IPI), le chef de fle en la matière,
est déterminant lors des choix thérapeutiques. De nouveaux index
développés pour les autres histologies (FLIPI pour le lymphome
folliculaire, MIPI pour le lymphome du manteau) ont une valeur
pronostique mais ne permettent pas encore de décider du traitement
à administrer. L’IPI ajusté à l’âge (aaIPI), repris ci-dessous, permet au
clinicien de choisir le traitement le mieux adapté à son patient.
LDH normales ou élevées
Indice de performance < ou
2
Stade d’Ann Arbor ≤ ou > II