TOXICOLOGIE CLINIQUE

Chef de laboratoire

DEVILLE Marine

Téléphone

04/323.76.80

Fax

04/323.88.89

EMail

secretoxico@chuliege.be

Discipline

Biologie Clinique
> Toxicologie clinique, médico-légale, de l'environnement et en entreprise

Dérivés du Platine (Sang) Code ESSAI: PL
Test AccréditéNon accrédité
Réalisable en urgencenon
Pré-analytique
Type d'échantillonsSang
MatérielsTube HEPARINE SANS GEL (Na Hep) (bouchon vert) 9 mL
Conditions de collecte, traitement, conservation et transport

Conservation entre 2 et 8°C.

Volume minimal à prélever chez le patient500 µL
Analytique
Méthode et appareil

ICP-MS

Post-analytique
Intervalles de référence

Valeurs thérapeutiques : 1 - 5 mg/L
Valeurs toxique à partir de 30 mg/L

Unitésmg/L
Délais (sauf le week-end) 7 jours (max)
Fréquence de réalisation de l'analyse 1 fois par semaine
Nomenclature INAMI
Code INAMI548015 - 548026
Règles INAMI

Pour plus d'informations (Détail, règles, etc.), cliquez sur le code INAMI.

Intérêt scientifique
Intérêt médical et scientifique

Le platine entre dans la composition de médicaments cytostatiques utilisés, par exemple, dans le cancer du poumon à petites cellules. Il s'agit d'un toxique cumulatif, qui peut être stockés dans les os. En raison de sa toxicité, la mesure du platine résiduel dans le sang est recommandée avant une nouvelle cure de chimiothérapie.

Il existe des dérivés du platine utilisés pour leurs propriétés cytostatiques comme médicaments anticancéreux : le carboplatine, le cisplatine et l'oxaliplatine. Ces substances possèdent des groupements alkyles hautement réactifs qui se lient à certains composants cellulaires et en particulier à l'ADN. Ces agents alkylants ont aussi des propriétés immunosuppressives. D'autres dérivés du platine (chlorure de platine, dioxyde de platine, acide chloroplatinique...) sont utilisés dans l'industrie (catalyseur chimique, platinage des métaux, photographie, bijouterie, dentisterie...) (1,2,3).

Le platine est absorbé par voie pulmonaire et très faiblement par voie digestive (la résorption digestive des sels insolubles est quasi nulle). Il est transporté sous forme liée aux hématies et aux protéines et se distribue dans les poumons, les reins et les os. La demi-vie plasmatique est biphasique : une prermière demi-vie de 36-66 heures et une seconde pouvant atteindre plusieurs mois ou années. Le platine est éliminé principalement dans les fèces et lentement dans les urines (4).

En cas d'intoxication aux organoplatines, les signes cliniques sont les suivants : réactions d'hypersensibilité, néphrotoxicité, ototoxicité et neurotoxicité (apparition d'une neuropathie périphérique et de paresthésies, surtout au froid), toxicité pulmonaire (fibrose), affections malignes secondaires, effets tératogènes et mutagènes. D'autres signes cliniques communs aux médicaments antitumoraux peuvent également survenir (troubles digestifs, hématologiques, cutanées...) (2,3).

Il est conseillé de faire un dosage du platine résiduel avant toute nouvelle cure de chimiothérapie chez un patient qui a reçu ce médicament par le passé, car l'accumulation peut conduire au décès.

Publications / références

(1) Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques, www.ineris.fr, Consultation du 27 juillet 2009.
(2) Centre Belge d'Information Pharmacothérapeutique, www.cbip.be, Consultation du 27 juillet 2009.
(3) R. Lauwerys, Toxicologie industrielle et intoxications professionnelles. 3ème édition, Masson, Paris, 1990, 196-197.
(4) Institut National de Recherche et de Sécurité, www.inrs.fr, Consultation du 27 juillet 2009.
(5) Fatal overdosage with cisplatin, C. Charlier, P. Kintz, N. Dubois, G. Plomteux, J. Anal. Toxicol., 2004, 28, 138-140.

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