Les pyréthrinoïdes sont des analogues synthétiques des pyréthrines, substances chimiques naturelles présentes dans certaines espèces de chrysanthème. Ils ont été introduits sur le marché à partir du milieu des années 1970. Ils sont aujourd’hui la famille d’insecticides la plus utilisée, tant pour le traitement des cultures que pour les applications domestiques. Les pyréthrinoïdes sont des insecticides utilisés en milieu agricole (grandes cultures, vigne, fruits et légumes, antiparasitaires pour animaux d’élevage, horticulture, entrepôts, serres), pour la protection du bois (arboriculture, sylviculture, scieries, traitement des charpentes et des meubles...), pour le traitement de bâtiments recevant du public (hôpitaux, bureaux, commerces...), de véhicules de transport (trains, bâteaux, aéronefs...) et de marchandises transportées ou stockées, comme insecticides domestiques (logements, jardins, antiparasitaires pour animaux domestiques), et comme antiparasitaire humain (pédiculoses). Ce sont des insecticides à spectre très large, utilisés contre une très grande variété de nuisibles : insectes volants (moustiques, guêpes, frelons, mites), rampants (cafards, fourmis), puces, tiques, poux, gale, pucerons, cochenilles, mouches des fruits et légumes, vers et insectes xylophages.
L'exposition de la population générale aux pyréthrinoïdes provient principalement de l'alimentation ou de l'utilisation domestique d’insecticides. Certaines études montrent aussi des niveaux supérieurs parmi les populations rurales, laissant supposer un impact possible des utilisations agricoles à proximité du lieu de résidence.
Les c-DCCA, t-DCCA et 3-PBA sont des métabolites communs à un grand nombre de pesticides pyréthrinoïdes, alors que le 4F-PBA et le DBCA sont des métabolites spécifiques à la cyfluthrine et à la deltaméthrine respectivement.