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MAGAZINE DE
L’ONCOLOGIE
Pour un diagnostic de précision
IRM:
Meilleure définition et caractérisation
d’un processus expansif de haute cellularité
de la glande parotide gauche ainsi que de
deux adénopathies cervicales supérieures
gauches postérieures à la masse : lymphome
parotidien.
Ç
Scanner de la face et du cou avec IV de contraste :
Processus expansif du lobe superficiel de la glande
parotide gauche mal défini et peu dense visualisé
dans un plan axial et coronal.
Homme de 63 ans adressé pour masse ferme
rapidement évolutive (apparue en 3 semaines)
de la joue gauche. Contexte de leucémie
lymphoïde chronique.
L’IRM apporte une meilleure résolution anatomique,
y compris en l’absence d’administration IV de produit de
contraste, une plus grande précision diagnostique et l’ab-
sence d’irradiation, mais elle suppose aussi l’absence de
claustrophobie, une durée plus longue (20 à 25 minutes,
contre 20 à 25… secondes pour le scanner NDLR) et des
artéfacts de mouvements.
»
Imagerie par CT scanner et résonance magnétique :
avantages et inconvénients
L’imagerie morphologique offre aujourd’hui
des informations précieuses sur la localisation, la
taille, la forme et les contours des lésions cancéreuses.
«
La majorité des patients nous sont envoyés après un
examen ORL qui a mis à jour une lésion cancéreuse.
Le CT scanner permettra d’orienter le diagnostic en déter-
minant la taille réelle de la tumeur, les structures entre-
prises (osseuses, musculaires, vasculaires) et la présence
de ganglions atteints
», explique le Dr Jean-Evrard Cabay.
«
L’examen sera complété par un PET-scan, qui détermi-
nera la présence et la nature de lésions à distance ou de
ganglions que nous n’aurions pas vus.
»
Efficace dans le diagnostic, le staging (bilan d'extension)
et le suivi des cancers du pharynx et du larynx, le CT scan-
ner montre cependant ses limites dans les tumeurs du
rhinopharynx, des fosses nasales, des sinus et des glandes
salivaires (parotides, sous-maxillaires et sublinguales),
mieux évaluées par IRM. «
Il arrive également que les lé-
sions infracentimétriques nous échappent : elles font gé-
néralement l’objet d’une biopsie lors de la fibroscopie
.»,
précise le Dr Cabay. «
Mais le scanner reste un outil de
référence : il est accessible, sa rapidité permet de limiter
les artéfacts de mouvements de respiration et/ou de dé-
glutition, et il offre une grande facilité d’interprétation.
Jean-Evrard CABAY
Ç
SET2 :
Lésion homo-
gène peu hyperintense
bien délimitée
Ç
IRM en perfusion :
en temps tardif (4 min
après injection), lésion en
bleu, peu vascularisée
Imagerie médicale