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6

MAGAZINE DE

L’ONCOLOGIE

Pour un diagnostic de précision

IRM:

Meilleure définition et caractérisation

d’un processus expansif de haute cellularité

de la glande parotide gauche ainsi que de

deux adénopathies cervicales supérieures

gauches postérieures à la masse : lymphome

parotidien.

Ç

Scanner de la face et du cou avec IV de contraste :

Processus expansif du lobe superficiel de la glande

parotide gauche mal défini et peu dense visualisé

dans un plan axial et coronal.

Homme de 63 ans adressé pour masse ferme

rapidement évolutive (apparue en 3 semaines)

de la joue gauche. Contexte de leucémie

lymphoïde chronique.

L’IRM apporte une meilleure résolution anatomique,

y compris en l’absence d’administration IV de produit de

contraste, une plus grande précision diagnostique et l’ab-

sence d’irradiation, mais elle suppose aussi l’absence de

claustrophobie, une durée plus longue (20 à 25 minutes,

contre 20 à 25… secondes pour le scanner NDLR) et des

artéfacts de mouvements.

»

Imagerie par CT scanner et résonance magnétique :

avantages et inconvénients

L’imagerie morphologique offre aujourd’hui

des informations précieuses sur la localisation, la

taille, la forme et les contours des lésions cancéreuses.

«

La majorité des patients nous sont envoyés après un

examen ORL qui a mis à jour une lésion cancéreuse.

Le CT scanner permettra d’orienter le diagnostic en déter-

minant la taille réelle de la tumeur, les structures entre-

prises (osseuses, musculaires, vasculaires) et la présence

de ganglions atteints

», explique le Dr Jean-Evrard Cabay.

«

L’examen sera complété par un PET-scan, qui détermi-

nera la présence et la nature de lésions à distance ou de

ganglions que nous n’aurions pas vus.

»

Efficace dans le diagnostic, le staging (bilan d'extension)

et le suivi des cancers du pharynx et du larynx, le CT scan-

ner montre cependant ses limites dans les tumeurs du

rhinopharynx, des fosses nasales, des sinus et des glandes

salivaires (parotides, sous-maxillaires et sublinguales),

mieux évaluées par IRM. «

Il arrive également que les lé-

sions infracentimétriques nous échappent : elles font gé-

néralement l’objet d’une biopsie lors de la fibroscopie

.»,

précise le Dr Cabay. «

Mais le scanner reste un outil de

référence : il est accessible, sa rapidité permet de limiter

les artéfacts de mouvements de respiration et/ou de dé-

glutition, et il offre une grande facilité d’interprétation.

Jean-Evrard CABAY

Ç

SET2 :

Lésion homo-

gène peu hyperintense

bien délimitée

Ç

IRM en perfusion :

en temps tardif (4 min

après injection), lésion en

bleu, peu vascularisée

Imagerie médicale