6
hase très importantedans
les travaux :
lapasserelle de292 tonnes
relie leCentre Intégré
d’Oncologie à lagrande verrière
de l’hôpital. Sur deuxniveaux.
Ouverture en2018 !
Le week-end de Pentecôte, le chantier
de l’Institut de Cancérologie – CIO
de Liège, a connu un moment impor-
tant. Alors que les travaux du gros
œuvre touchent à leur fin, la colos-
sale infrastructure du Centre Intégré
d’Oncologie a été reliée par une pas-
serelle géante au CHU, « le vaisseau
amiral ». La voie d’accès à l’Institut
de Cancérologie passe en effet par la
grande verrière. Le bâtiment fait donc
partie intégrante de l’infrastructure
hospitalière universitaire.
Il s’agit d’une passerelle sur deux étages,
construite par l’entreprise TMI (Tech-
nique Métal Industrie) d’Andenne et
installée par les entrepreneurs Franki-
De Nul. Elle reliera la grande verrière
au CIO sur deux niveaux : 0 et +1.
Elle a une longueur de 55 m, une hau-
teur de 8 m et une largeur de 3 m pour
un poids total de près de 300 tonnes :
102 tonnes pour la structure métal-
lique qui vient d’être installée et 190
tonnes pour les assemblages des tra-
verses, le coulage des bétons des dalles
et les aménagements. La passerelle,
aujourd’hui blanche, sera en effet
«
habillée » en harmonie avec le bâti-
ment, de béton, de bois et de verre.
Deux grues de 350 et de 400 tonnes ont
été nécessaires pour la mise en place.
Une grue de 220 tonnes était en ren-
fort ainsi qu’une grue pour soulever
les premiers mètres. Elle sera posée à
une hauteur de 8 m au-dessus du sol
et plus particulièrement au-dessus de
la Résonnance Magnétique Nucléaire.
Il eut été possible de rapprocher le
nouveau bâtiment de la verrière mais
il aurait alors occulté la vue de toute la
tour Giga. La passerelle permet aussi
de conserver au cadre son harmonie.
La passerelle aura coûté quelque
600.000 €, dans un budget global, hors
équipement, de 90 millions € pour
ce qui sera le premier Centre Intégré
d’Oncologie de la Fédération Wallonie
Bruxelles. Ouverture courant 2018 !
CONSTRUCTION
L’INSTITUT
DE
CANCÉROLOGIE
est relié au CHU !
L’installation de la passerelle aura
nécessité l’intervention de deux
énormes grues
DEUX QUESTIONS À
JEAN-POL PHILIPPE,
ARCHITECTE
Les architectes, ingénieurs et ouvriers
ont scruté le ciel et guetté le moindre
coup de vent avant d’autoriser l’ins-
tallation de la passerelle. Pourquoi ?
Parce qu’au-delà de 7,1 mètres/se-
conde, la vitesse du vent devient pro-
blématique. En prenant dans les mâts,
le vent compromet l’équilibre des
grues et ne permet pas de travailler.
La météo explique-t-elle votre choix
de poser la passerelle un dimanche ?
Il ne pouvait y avoir personne sous la
passerelle au moment de son instal-
lation, juste au-dessus du service de
Résonnance Magnétique Nucléaire.
Comme nous étions tributaires de
la météo, nous ne pouvions deman-
der à reporter tous les rendez-vous
de ce service au dernier moment.
Voilà pourquoi nous avons choisi le
dimanche 15 mai, qui offrait un « bo-
nus » le lundi 16, férié, si les conditions
étaient mauvaises. Mais tout s’est bien
passé : à 7 heures, nous avons donné le
feu vert; à 7h20, les mâts étaient levés;
à 8 heures, les choses sérieuses démar-
raient, et tout était achevé vers 14h30.
La passerelle est passée où elle devait,
comme elle devait, au millimètre près.