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L
e CHU de Liège et l’ULg
viennent d’être reconnus
comme Centre Médical
d’Excellence officiel de
la FIFA. « Une reconnaissance
mondiale » explique le Dr Jean-François Kaux
La Fédération Internationale de
Football Association (FIFA) a évalué
l’expertise des structures d’accompa-
gnement des sportifs, amateurs et de
haut niveau, mises sur pied conjoin-
tement par le CHU et l’Université
de Liège et leur a attribué le label de
Centre Médical d’Excellence officiel
de la FIFA. Cette reconnaissance
remarquable est unique en Fédé-
ration Wallonie-Bruxelles. Avec
Roulers, Liège est le second centre
belge reconnu par la FIFA, le centre
liégeois rejoignant ainsi le club très
sélect des 40 centres de ce type
dans le monde, aux côtés de centres
prestigieux comme Aspetar (Qa-
tar), Clairefontaine, Lyon, Munich,
Rome, Sao Paulo, New York… et le
service médical du FC Barcelone !
La reconnaissance de la FIFA porte
sur 5 ans. Elle est exclusive : il n’y
aura pas d’autres centres en Bel-
gique francophone pouvant briguer
le même label durant cette période.
Elle récompense «
SportS²
», le «
Ser-
vice Pluridisciplinaire Orthopé-
die, Rééducation, Traumatologie,
Santé du Sportif
», et le «
LAMH
»,
«
Laboratoire d’Analyse du Mouve-
ment Humain . SportS
2
(prononcez
« Sports Carré
») rassemble méde-
cins, chercheurs et paramédicaux
au CHU de Liège spécialisés dans le
sport et ses pathologies, la préven-
tion des blessures, la réathlétisation
et l’optimalisation de la performance
sportive. Le LAMH est une struc-
ture commune aux Facultés de Mé-
decine et des Sciences appliquées de
l’ULg qui étudie le mouvement et le
geste humain en vue d’applications
dans les domaines médical, biomé-
canique, ergonomique, sportif…
SportS
2
, coordonné par le Dr.
Jean-François Kaux, regroupe no-
tamment les compétences dévelop-
pées par les services de médecine
physique (Pr Jean-Michel Crie-
laard), de chirurgie orthopédique
(Pr Philippe Gillet), des sciences
de la motricité (Pr Jean-Louis Croi-
sier), de kinésithérapie (Pr Béné-
dicte Forthomme) et de pneumo-
logie-allergologie pour les tests à
l’effort (Pr Thierry Bury). «
Faire
partie de ce réseau d’excellence en
recherche dans le sport est bien sûr
une reconnaissance de nos compé-
tences mais c’est surtout un formi-
dable incitant pour se maintenir au
top international sur les plans cli-
nique et scientifique,
explique le Dr
Jean-François Kaux.
Le label FIFA
va nous apporter plus de crédibilité
encore auprès des élites sportives de
la Fédération Wallonie-Bruxelles,
tous sports confondus, et nous per-
mettre de développer nos collabora-
tions avec des clubs sportifs de haut
niveau, et pas seulement de football.
Et notre travail auprès des sportifs
de haut niveau permet de faire bé-
néficier les sportifs amateurs et de
loisirs de la même qualité de prise
en charge.
»
QUI ÊTES-VOUS DR. KAUX ?
Le Dr. Jean-François Kaux a 35 ans,
est né à Rocourt et a effectué ses hu-
manités à l’Athénée de Waremme,
avant
de
rejoindre
l’ULg.
Il est médecin spécialiste en Mé-
decine Physique et Réadaptation
Fonctionnelle, expert en Trau-
matologie du Sport et en patho-
logie du rugby. Il est médecin de
l’équipe nationale belge de rugby
et du centre de formation de la
Ligue Belge Francophone de Rugby
(LBFR) installé au Blanc Gravier,
en face du CHU de Liège.
Il est aussi le médecin du centre de
formation de la Ligue Francophone
deHandball (LFH), consultant pour
le club de Division d’Honneur de
handball HC Visé BM, pour le club
de D1 de basketball Verviers-Pe-
pinster Wolves, pour le Standard de
Liège en football et en athlétisme
pour la Ligue belge Francophone
(LBFA) qu’il accompagnera aux
championnats du monde espoirs.
Le Dr Kaux est aussi membre de la
commission d’experts A.U.T. de la
Fédération Wallonie-Bruxelles : il
s’agit, dans la lutte contre le dopage,
d’accorder ou de refuser les Auto-
risations d’Usage à des fins Théra-
peutiques qui permettent aux spor-
tifs malades ou blessés d’utiliser des
produits interdits. Jean-François
Kaux est lui-même sportif : ancien
basketteur, il pratique aujourd’hui
le jogging.
Le CHU de Liège qui, avec l’ULg, est
reconnu comme «Centre médical
d’excellence» par la FIFA, Fédéra-
tion internationale de football, voilà
quimérite bienquelques explications
avec le Dr. Kaux, chef de «SportS²»
(prononcez «Sports Carré») qui réu-
nit toutes les disciplines qui accom-
pagnent les sportifs, amateurs et pro-
fessionnels, en matière de santé et de
réathlétisation. Il y aquarante centres
reconnus dans le monde et celui du
CHU de Liège est de ceux-là. Si le Dr
Kaux explique aux sportifs les bons
gestes pour éviter les blessures, le Pr.
Nikkels, dermatologue, précise les
méfaitsdescoupsdesoleilpourlesen-
fantsdemoinsde10ans.Al’approche
de l’été, mieux vaut être prévenu.
LePrBeckers commente quant à lui,
àl’occasiondelacommémorationdu
30
e
anniversaire de la catastrophe
de Tchernobyl, le parcours de soin
que propose le CHU dans le cadre
de la «Clinique de la thyroïde», avec
tous les examens concentrés sur
une journée. De manière plus pra-
tique, «Le Patient» vous explique
comment rejoindre les hôpitaux
du CHU de Liège, au Sart Tilman,
aux Bruyères et à Esneux, à …vélo.
Le vélo électrique facilite en effet
grandement les trajets vers les hau-
teurs.
Bonne lecture
La rédaction
Editeur responsable :
Sudpresse - Pierre Leerschool
Rue de Coquelet, 134
5000 Namur
Rédaction :
• Frédérique Siccard
• Jenifer Devrese
• Bastien Winkin
• Rémi Taiasoul
Photographie :
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• Michel Mathys
Mise en page :
• Sudpresse Creative
Impression :
• Rossel Printing
À VÉLO
À L’HÔPITAL
RECONNAISSANCE INTERNATIONALE
LE CHU DE LIÈGE ET L’ULG
QUALIFIÉS POUR
L’EURO DE FOOTBALL
3
EDITO
QUELLE EST LA SPÉCIFICITÉ
QU’APPORTE SPORTS² AUX
CLUBS ?
SportS
2
permet, pour les sportifs
blessés, de faciliter le trajet de soins
entre les médecins et paramédicaux
spécialisés dans le sport pour opti-
maliser leur prise en charge. Concer-
nant le volet thérapeutique, l’origina-
lité liégeoise est la mise en place d’un
programme de « réathlétisation ».
Dans un club, le blessé est confiné
à des exercices de remise à niveau
en solitaire, nécessitant un encadre-
ment personnalisé, avec des difficul-
tés de motivation. Dans ses installa-
tions du Bois Saint Jean et au Blanc
Gravier, SportS² effectue ce travail
individuel simultanément pour plu-
sieurs sportifs qui se retrouvent aussi
plus motivés parce qu’ils évoluent
ensemble. C’est une période cruciale
dans la rééducation d’un sportif, à
laquelle collaborent les médecins, les
kinésithérapeutes et le préparateur
physique. En parallèle, un travail im-
portant est effectué sur la prévention
des blessures et/ou de leur récidives.
Une prise en charge préventive ou
d’optimisation des performances,
regroupant tests isocinétiques, ana-
lyses du mouvement, tests à l’effort...,
peut également être proposée.
QUELS SONT LES PRINCIPAUX
ACCIDENTS DU SPORT ?
Cela dépend des sports pratiqués : les
sports de contacts (football, handball,
rugby,..) ou de combat connaissent
plus de traumatismes (fractures,
luxations, entorses, lésions, déchi-
rures musculaires…) tandis que les
sports individuels sans contacts (les
sports de raquettes, l’athlétisme, le
jogging…) entraînent davantage de
microtraumatismes (tendinites, frac-
tures de fatigue…). Les articulations
les plus touchées dépendent égale-
ment du sport pratiqué.
ET IL Y A AUSSI
LES ACCIDENTS CARDIAQUES.
Il s’agit principalement de «
la mort
subite du sportif
». Ce sont des spor-
tifs, plus ou moins aguerris, qui
rencontrent un problème cardiaque
violent en plein effort et décèdent
sur le terrain de sport ou quelques
heures après. Cela fait souvent la
une des journaux. Cela arrive chez
les pros mais surtout chez les spor-
tifs occasionnels : chez le sportif
aguerri, le danger provient de mal-
formations cardiaques non décelées.
Chez l’amateur, il provient aussi de
la pratique déraisonnée d’une acti-
vité physique irrégulière dans des
conditions anormales (chaleur,
ozone, pollens,…). D’où l’intérêt des
tests cardiologiques, surtout après
40 ans.
ON PARLE BEAUCOUP
AUJOURD’HUI DE PUBALGIE.
Cela semble lié à la croissance du
nombre de centres d’entraînement
et à l’apparition de plus en plus gé-
néralisée des terrains synthétiques.
Les pubalgies dans le football s’ex-
pliquent aussi partiellement par
le matériel utilisé : de nombreux
jeunes joueurs pratiquent avec des
souliers inadaptés aux terrains syn-
thétiques. On déconseillera aussi
d’entraîner les jeunes avec des bal-
lons trop lourds. Il faut donc doser
l’entraînement, augmenter progres-
sivement les charges, perfectionner
les gestes techniques, renforcer les
abdominaux. Nous consacrerons
un colloque complet à la pubalgie
le 22 octobre prochain. Il s’agit du 4
e
colloque SportS² qui sera suivi du 2
e
trail SportS².
R.T.
A trop’ beûre èt a trop’magnî,
li côp d’ song’ si lêt adawî.
A trop boire et trop manger,
l’infarctus se laisse séduire.
Extrait de «
Li Walon dès Docteûrs
»
de P.H. Thomsin
Quel message
aux sportifs?
1
Exercer une activité progressive. Un examen cardiologique est
recommandé en cas d’antécédents personnels et/ou familiaux
de problèmes cardiaques, surtout après 40 ans.
2
Faire du sport de manière encadrée, dans un club ou un
groupe où des conseillers vont corriger les mauvais gestes
techniques.
3
S’équiper du matériel adapté à la pratique :
un matériel inadapté est générateur de blessures.
4
S’échauffer. L’échauffement est primordial avant l’effort, surtout
si celui-ci est violent. Après l’effort, le «
cool-down
» : veiller au
relâchement musculaire et au ralentissement cardiaque.
5
Après l’effort, je recommande d‘étirer les groupes musculaires
qui ont été sollicités afin d’améliorer la récupération et de
prévenir les blessures.
6
Une bonne hydratation et une bonne alimentation, avant,
pendant et après l’effort, sont également primordiales. Retenez
la combinaison santé : 0 - 5 - 30. 0 tabac, 5 fruits et legumes et
30 minutes d’activité physique quotidienne.
DR. Kaux - Traumatologie du sport