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À L’AMIABLE

Le médiateur hospitalier

est au

 service du patient

COMITÉ DES PATIENTS

Il est toujours recommandé aux

patients de ne pas venir à l’hôpital,

pour une hospitalisation, avec des

biens de valeur (bijoux, tablettes,

smartphone, etc.). Cette recom-

mandation fait partie des informa-

tions du livret d’accueil.

Si le patient est admis en urgences,

ou si son état physique ou mental

le rend incapable de signaler qu’il

est en possession de tels effets, des

formalités de dépôt sont accom-

plies par le personnel de l’hôpital.

Ainsi, il est procédé à un inventaire

de tous les objets dont la personne

est porteuse, y compris les vête-

ments. Dans ce cas, l’hôpital est

responsable des objets confiés.

Néanmoins, c’est l’état clinique du

patient qui prime et la priorité est

donnée aux soins. L’exécution de

ceux-ci en urgence peut entraîner

une détérioration des vêtements

et/ou la perte de biens. La respon-

sabilité ne peut être recherchée

dans ce cas.

En dehors de ces hypothèses,

l’hôpital n’est responsable que des

objets répertoriés qui lui ont été

confiés.

Chaque disparition d’objets de

valeur n’engendre pas nécessaire-

ment une déclaration auprès de

l’assureur, et si oui, cela ne signifie

pas non plus qu’un dédommage-

ment soit garanti.

En conclusion, compte tenu des

différents cas de figure possibles, le

patient, sa personne de confiance

ou ses proches, doivent informer

le personnel en cette matière dès le

début de l’hospitalisation.

Le CHU de Liège, comme tous

les hôpitaux, déplore des actes de

vols commis au détriment de ses

patients ou de ses propres biens.

Ces exactions sont d’autant plus

exécrables qu’elles touchent des

personnes fragilisées, dont l’état

émotionnel est exacerbé suite à

une difficulté liée à leur santé.

Le lieu étant accessible au public,

24h/24, il est impossible de ques-

tionner toute personne entrant

en nos murs sur les raisons de sa

présence. Pour cette raison, nous

avons mis en place, d’une part,

l’information à nos patients de ne

pas venir à l’hôpital avec des biens

de valeur et, d’autre part, la possi-

bilité du dépôt de ces biens dans

un coffre-fort centralisé. Soucieux d’améliorer le bien-être

de nos patients durant leur hospi-

talisation, nous sommes en train

d’acquérir de nouvelles tables de

nuit dont le tiroir sera fermé à

l’aide d’une serrure à code. Ainsi,

nos patients auront, à côté d’eux,

un coffre-fort leur permettant

de mettre leurs biens en sécurité.

Bien entendu, le conseil principal

reste de ne pas venir à l’hôpital

avec des objets de valeur.

La demande

formulée par le patient

La réponse

du responsable sécurité

La réponse

de la médiatrice

Madame la Médiatrice,

Ma mère a été hospitalisée au CHU de Liège, du 15

au 23 janvier de cette année. Lors de l’une de mes visites

auprès d’elle, j’ai constaté qu’elle ne portait plus ses bijoux,

entre autres une bague de grande valeur. J’ai effectué des

recherches dans la chambre mais en vain.

Les bijoux disparus sont : une bague en or avec des

diamants, un bracelet en perles et une montre en or. Dans ce

contexte, et sans pouvoir être formelle, il m’est difficile de ne

pas m’interroger sur l’origine de la disparition de ces biens.

Plus tard, je me suis plainte de ces évènements auprès

d’une infirmière du service. Cette dernière m’a répondu :

«il ne faut pas laisser des objets de valeur dans la chambre».

Pourriez-vous faire le nécessaire

concernant cette situation?

eeprojet duRéseaude Santé

Wallonest finalisé. Il sera

ouvert auxpatients inscrits

avant les vacances. Avec une

sécuritégarantiepar l’usagede la

carted’identité

Le 14 avril dernier, le CHU de Liège

organisait, avec la LUSS (Ligue

des Usagers des Services de San-

té), l’ADMD (Association pour le

Droit de Mourir dans la Dignité) et

le RSW (Réseau de Santé Wallon)

une journée consacrée aux Droits

du Patient.

En 2002, une loi consacre au pa-

tient les droits suivants : la presta-

tion de services de qualité, le libre

choix du praticien professionnel,

l’information sur son état de santé,

le consentement libre et éclairé sur

la prestation médicale, l’accès au

dossier médical, le respect de sa vie

privée, les soins visant à soulager la

douleur (ajouté en 2004) et enfin

la possibilité de pouvoir introduire

une plainte.

En 2003, la fonction est organisée

au sein des hôpitaux. Un service

gratuit de médiation locale est mis à

la disposition des patients. L’article

11 de la loi, précise les missions de

la fonction de médiation. Il s’agit

tout d’abord de prévenir les ques-

tions et les plaintes par le biais de

la promotion de la communication

entre le patient et le praticien pro-

fessionnel, et le cas échéant, assurer

la médiation des plaintes. Le mé-

diateur a également pour mission

d’informer le patient sur les autres

possibilités de traitement de sa

plainte si la médiation a échoué. Il

communique des informations sur

l’organisation, le fonctionnement et

les règles de procédure de la fonc-

tion de médiation. Enfin, il formule

des recommandations permet-

tant d’éviter que les manquements

susceptibles de donner lieu à une

plainte ne se reproduisent.

A la lecture des rapports des mé-

diateurs, les plaintes concernent

essentiellement le droit à des pres-

tations de qualité (65%), le droit à

l’information sur son état de santé

(15%), le droit au consentement

libre et éclairé à toute intervention

du praticien professionnel (6%) et le

droit à la copie du dossier de patient

(5%).

Lors de cette journée, le Réseau de

Santé Wallon a présenté ce qui est

asssurément l’avenir dans l’infor-

mation du patient : la consultation

par le patient, par internet sécu-

risé sur base de la carte d’identité,

de son propre dossier médical. Les

premières démonstrations ont été

effectuées et le service sera ouvert

aux personnes inscrites au RSW

avant les vacances d’été.

CONSULTER SON DOSSIER

médical par internet

LE COMITÉ DE PATIENTS

Chronique de patients (3)

Ça commence par une douleur,

un malaise, un mal-être peut-être.

Ce n’est pas la première fois que nous

en ressentons un mais cette fois,

il nous apparaît autre, différent et

donc inquiétant.

Nous ne sommes pas spécialement

douillets même si parfois, nous

trouvons que nous nous plaignons

trop facilement. Nous aimerions

être plus résistants.

Mais cette fois, cela nous semble être

autre chose de plus important: nous

sentons ça. Nous nous trompons

sûrement mais nous le ressentons

pourtant clairement.

Pas si clairement que cela au fait:

l’autre fois, il y a un certain temps,

nous avons eu une douleur,

un malaise, un mal-être peut-être et

il nous semble que cela ressemblait

à maintenant mais nous ne sommes

pas sûrs. Nous aimerions savoir si

c’est autre chose ou la même chose.

Bien sûr, pour savoir, il nous faudrait

consulter un médecin . Mais n’est-ce

pas trop tôt ? Nous ne voudrions pas

passer pour quelqu’un qui s’inquiète

trop vite. Peut-être que cela va passer

tout seul comme l’autre fois.

Peut-être qu’il nous faut attendre

encore un peu pour voir si cela

perdure, si cela s’amplifie.

Aller chez le médecin et ne rien avoir,

c’est la honte: le déranger pour rien

et passer pour un hypocondriaque

ou pire un simulateur. Aller chez

le médecin et ne rien avoir :

c’est bien joué juste quand on veut

avoir quelques jours de congé.

Peu à peu, cette douleur, ce malaise,

ce mal-être peut-être est de plus en

plus présent, occupe notre esprit,

nous tracasse. Il faut faire quelque

chose. Il faut absolument savoir ce

qui se passe.

C’est quand notre douleur est

devenue souffrance, c’est quand notre

malaise est devenu souffrance, c’est

quand notre mal-être est devenu

souffrance que nous décidons de

consulter un médecin.

L’ordre des choses veut qu’on aille

d’abord chez un médecin traitant

pour qu’il dise si nous avons raison

de nous inquiéter, pour qu’il nous

oriente et ainsi peut-être déjà, il nous

rassure un peu. Nous avons cette

douleur, ce malaise, ce mal-être peut-

être bien centré, bien précis, et c’est

un spécialiste qu’il nous faut.

Au fond peu importe, il appartiendra

au médecin ou au spécialiste de nous

faire passer du statut de patient à

celui de malade : étymologiquement

du statut de celui qui souffre

(du latin pati: souffrir) à celui qui est

mal en point (du latin Male Habitus).

Si le médecin ne nous reconnaît pas

malade, nous resterons un patient

sans maladie, un souffrant non iden-

tifié par la médecine et ça, c’est une

grande angoisse.

Donc, d’abord prendre rendez-vous :

on verra ainsi la suite et on en

reparle.

Nous encore

Georges Larbuisson est

membre du Comité de

Patients du CHUde Liège.

Romaniste, il a été désigné

par le Comité pourmettre sur

papier les préoccupations

des patients.

Il l’a fait de manière littéraire en

trois parcours de patient dont nous

publions aujourd’hui le deuxième.

Le premier était signé «Nous tous »,

celui-ci est signé «Nous aussi » et le

troisième «Nous encore ». La gravi-

té des trois séquences va croissante

mais, dans toutes trois, percent

aussi magnifiquement que pudique-

ment les préoccupations du malade.

Les photos sont des images d’illus-

tration.

Pour le Comité de Patients, Georges

Larbuisson aimerait nouer des

échanges avec les patients et leur

propose de prendre contact via

l’adresse mail

comitedepatients@

chu.ulg.ac.be

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