Rapport d’activités 2017

Chapitre 2 L’excellence pour le patient L’hôpital du futur : au service de la collectivité 16 Olivier Debré n’est exploitable que si elle est constituée de paramètres fiables ». Les évolutions technologiques doivent servir à sauver des vies et « des données fiables, appuyées par l’intelligence artificielle, ren- dront la prévention plus efficace ». La concurrence comme source d’émulation « La régionalisation des politiques hospitalières est lancée et il va inévitablement y avoir des conflits. Il est donc nécessaire de développer sans relâche la confiance entre les acteurs. Cela requiert la bonne volonté de tous » assure Rudolphe Bastin, le nouveau président du CA du CHU de Liège. La constitution d’un ou plusieurs réseaux équilibrés à une époque où il faut restructurer l’offre de soins est une question politique et financière. « Pour réussir, il faut savoir qui l’on est (c’est le cas du CHU) et adopter une attitude de collaboration et d’écoute. Il faut dépasser ce climat de concurrence exacerbée. Dans le domaine des soins de santé, seule une concurrence bien régulée, dans le respect des différences respectives, se révèlera positive. De par sa taille, sa localisation et sa complémentarité multisite, le CHU est, dans le bassin liégeois, la seule entité universitaire à pouvoir être au service de tous les acteurs sans distinction : patients, soignants, chercheurs et étudiants. L’intelligence artificielle au service de la prévention L’infrastructure hospitalière est en phase de transition. La réflexion axée sur la culture de l’oncologie ambulatoire et regroupée en témoigne : « tout l’intérêt du futur CIO repose sur l’intégration des services oncologiques » affirme le Pr. Coucke. « Il faut anticiper les changements, à l’instar du vieillissement de la population. Un développement accru des objets connectés permettra par exemple d’assurer davantage les soins à domicile ». Le projet « Comunicare », dont le CHU est partie prenante, vise à concevoir, dans le cadre des maladies chroniques et le cancer en première ligne, une application gratuite pour le patient et le proche aidant, offrant des recommandations et une information personnalisée sur son parcours de soins. « Cette plateforme de communication entre patients et soignants permettra notamment de réduire le nombre de consultations en urgence ». Les Big Data et la qualité des données médicales À l’heure où nous entrons dans l’ère des « Big Data », le Pr. Coucke insiste sur l’importance d’une gestion structurée des données : « il faut éviter à tout prix d’introduire des « dé- chets » qui viendraient fausser les analyses ». Un seul dossier médical par patient suffirait, au sein duquel on retrouverait un minimum de données structurées car « une base de données Pour répondre aux défis de santé publique qui s’annoncent, les progrès constants de la médecine et l’impact de la révolution numérique sur les hôpitaux sont tels que la prise en charge des patients devrait gagner en efficacité et en qualité dans les années à venir.

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